L’aspirateur automate

Essai. Dyson lance son aspirateur robot Eye 360.

Il aura fallu au fabricant anglais Dyson 18 ans pour concevoir un aspirateur robot à son goût. Le résultat est un appareil imparfait, qui demande quand même un certain effort de la part de l’utilisateur, mais qui atteint en revanche des coins rarement nettoyés à la main et qui automatise une bonne partie de son ménage hebdomadaire.

Le Eye 360 est un petit cylindre doté d’une caméra sur le dessus. Contrairement à certains aspirateurs robots qui rebondissent d’un mur à l’autre jusqu’à ce qu’ils aient couvert toute la surface du plancher, la caméra du Dyson lui permet de sonder les environs afin de se diriger ensuite directement aux endroits qu’il doit nettoyer. Le procédé est efficace, et le robot ne perd que peu de temps à s’orienter.

Le Eye 360 avance grâce à deux petites chenilles, qui lui permettent aussi de grimper d’un centimètre ou deux sur un tapis ou dans une pièce où les planchers sont inégaux. Malheureusement, le robot semble parfois manquer de confiance, et il n’ose pas grimper à un endroit où il est pourtant déjà monté, ce qui peut l’empêcher de visiter une partie de la maison.

L’aspirateur robot Frankenstein

Visuellement, le Eye 360 s’intègre bien dans le portfolio de Dyson. Le petit aspirateur de plastique reprend les teintes habituelles de l’entreprise anglaise, et tous ses éléments semblent avoir été récupérés des autres produits Dyson.

Ce n’est d’ailleurs pas qu’une impression. Le Dyson Eye 360 utilise plusieurs technologies développées pour d’autres appareils de l’entreprise, comme son moteur numérique Dyson V2, sa technologie Radial Root Cyclone et sa brosse motorisée sur toute la largeur de l’aspirateur, qui fonctionne tant sur les planchers que les tapis.  Comme on peut donc s’y attendre, l’aspirateur est puissant, son niveau de bruit est raisonnable et il est facile de vider son bac.

Par rapport aux autres aspirateurs robots sur le marché, le Dyson Eye 360 détonne par sa hauteur. À 12 cm, celui-ci pourrait d’ailleurs avoir de la difficulté à passer sous certains meubles.

Cet inconvénient est toutefois compensé par son diamètre plus petit que la moyenne. À la maison, le Dyson Eye 360 atteint d’ailleurs une plus grande surface que les autres, puisqu’il arrive à se faufiler dans les endroits plus encombrés.

Ces passages dans des endroits difficiles d’accès a aussi ses désavantages, puisque le Dyson 360 Eye peut s’enliser, comme dans des fils placés sous un divan, par exemple. L’appareil tente alors de se déprendre jusqu’à ce que ses piles tombent à plat, et il faut aller le chercher manuellement pour le recharger. Lors des premières utilisations, le Eye 360 force donc son propriétaire à réaménager certains coins de sa maison.

La durée du ménage devrait prendre de quelques heures à une journée complète, en incluant le temps où l’appareil doit retourner sur sa station de recharge pour remplir ses piles. La durée du nettoyage n’est ceci dit pas des plus importantes, puisque celui-ci est généralement programmé pour s’activer pendant que personne n’est à la maison.

Une application simple

L’interaction avec le Eye 360 se fait en appuyant sur un gros bouton sur l’aspirateur ou par l’application mobile Dyson Link (Android et iOS). C’est là qu’il est possible de planifier des nettoyages récurrents ou ponctuels et de voir comment se sont déroulées les dernières sorties de l’aspirateur, grâce à une carte qui affiche où il est passé.

Dyson Link est une application simple, qui répond aux besoins minimums de l’aspirateur. J’ai toutefois souvent de la difficulté à accéder aux informations, notamment si l’aspirateur est mal placé sur sa station de recharge.

Quelques fonctionnalités manquent aussi à l’appel. Ce serait une modification majeure, mais on aimerait par exemple pouvoir indiquer des zones à éviter, ou au contraire des endroits précis à nettoyer. Présentement, c’est tout ou rien.

À 1299$, le Dyson Eye 360 est plus cher que ses concurrents, mais il est aussi plus efficace. Il y a toutefois encore plusieurs aspects qui pourraient être améliorés. Son côté aspirateur accomplit parfaitement ses tâches, grâce à l’expérience de Dyson dans le domaine, mais il s’agit après tout d’un robot de première génération. Même après 18 années de développement.

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