Le cuivre et le zinc de Scott Lake refont surface

Après deux ans de dormance, le projet de métaux de base Scott Lake de Ressources Yorbeau semble sur la bonne voie pour déboucher sur une étude économique.

Développé à l’origine par Ressources Cogitore avant son acquisition, en février dernier, par Yorbeau, le projet Scott Lake, situé à mi-chemin entre Chapais et Chibougamau et la communauté crie d’Oujé-Bougoumou, avait valu à Cogitore le prix du Prospecteur de l’année en novembre 2009.

Il faut dire qu’avec des ressources présumées combinées de 5,45 millions de tonnes de minerai titrant 1,2 % de cuivre, 4,6 % de zinc et 34 grammes d’argent par tonne pour un potentiel de 144 millions de livres de cuivre, 522 millions de livres de zinc et 6 millions d’onces d’argent, la découverte de ces lentilles de sulfures massifs polymétalliques avait soufflé un vent de fraîcheur dans un milieu de l’exploration alors morose dans le secteur des métaux de base.

Or, le projet n’a pas beaucoup cheminé depuis. «La conjoncture ne nous a pas aidés, a confié le président de Yorbeau, Gérald Riverin, qui était auparavant président de Cogitore. Comme bien des sociétés juniors, nous avons éprouvé bien de la misère à obtenir des fonds pour l’exploration. Ensuite sont venues les démarches avec Yorbeau. Mais là, ça semble enfin être reparti sur la bonne voie.»

Deux ans d’attente

Yorbeau a en effet repris les travaux de forage. Les trois premiers trous ont permis d’intercepter des sulfures massifs dans un secteur jusque-là inexploré. Si les teneurs ne sont pas forcément élevées, elles s’étendent par contre sur une bonne épaisseur. Et c’est là l’intérêt des résultats.

«Nos lentilles minéralisées attendaient depuis deux ans qu’on s’intéresse de nouveau à elles. Les forages dans cette nouvelle zone, située entre la lentille West Lens, proche de la surface, et la lentille CFO, plus profonde, ont démontré qu’il y a quelque chose entre les deux. Ça vaut donc la peine de continuer», a fait valoir M. Riverin.

Pas de précipitation

Ce dernier, qui a vu beaucoup d’eau couler sous les ponts au cours de ses 38 années d’expérience en exploration minière, évite cependant de s’emballer.

«Même si le projet présente déjà un potentiel intéressant, on est encore loin de parler d’une mine, a-t-il prévenu. Il faut être patient. À titre d’exemple, le gisement d’Éléonore a été découvert en 2004. Pourtant, la mine n’a été inaugurée que le mois passé. En ce qui concerne Scott Lake, notre objectif en ce moment consiste à faire grimper les ressources à environ 8 à 10 millions de tonnes de minerai. Ce volume justifierait alors une étude économique qui pourrait mener à un programme d’exploration souterraine.»

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