Maternelles 4 ans : « C’est vider un réseau pour en remplir un autre » – Valérie Grenon

Valérie Grenon est en croisade afin que le gouvernement fasse marche arrière dans son projet de déploiement universel des maternelles 4 ans.

La présidente de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) Valérie Grenon, a décidé de faire le tour du Québec pour dénoncer le projet de déploiement universel des maternelles 4 ans pour tous. Elle s’est arrêtée à Chibougamau, la semaine dernière, avant de poursuivre vers Rouyn-Noranda.

Le 14 février dernier, le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, déposait le projet de Loi no 5 à l’Assemblée nationale imposant la maternelle 4 ans dans toutes les commissions scolaires du Québec. Rappelons que le dossier du déploiement universelle des maternelles 4 ans avait fait l’objet d’une promesse électorale de la Coalition avenir Québec et de son chef, François Legault. Ainsi pour l’année scolaire2019-2020, le gouvernement envisage de mettre en place 250 nouvelles classes de maternelles 4 ans. D’ici 5 ans, tous les enfants pourraient avoir droit à ces classes bien qu’elles ne soient pas obligatoires.

Un réseau parallèle

La présidente de la (FIPEQ-CSQ), Valérie Grenon, ne comprend pas pourquoi le gouvernement crée un réseau parallèle alors que les centres de la petite enfance sont partout au Québec. « C’est vider un réseau pour en remplir un autre. Notre réseau s’occupe des enfants de 0 à 5 ans et nos gens encadrent très bien ces enfants. Au lieu d’investir des millions dans ces maternelles, François Legault aurait très bien pu prendre cet argent et l’investir dans les centres de la petite enfance. Un sondage démontre la grande appréciation des services que nous donnons. »

Une pétition

Différents groupes du réseau de la petite enfance, comme la (FIPEQ-CSQ) qui représentent près de 14 000 membres partout au Québec, sont donc partis en croisade pour dénoncer l’universalisation des maternelles 4 ans. « Une pétition est en ligne et nous avons déjà plus de 30 000 signatures. Celle-ci sera remise à l’Assemblée nationale le 20 mars prochain », ajoute la présidente.

Chibougamau est le dixième endroit où Valérie Grenon s’est arrêtée. Elle mentionne qu’elle ira dans toutes les autres régions et sera aussi aux commissions parlementaires afin que le gouvernement fasse marche arrière pour consacrer ses millions au soutien des structures éducatives déjà en place.

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