Pierre Dufour veut faire différent

Pierre Dufour tentera de se faire élire le 19 octobre prochain sous la bannière libérale. Le candidat a répondu aux questions de La Sentinelle à propos de la campagne électorale.

«La politique ne se fait plus comme avant», indique d’emblée M. Dufour en tendant sa «carte d’affaires», une petite enveloppe contenant des graines de tomates avec son pedigree inscrit sur celle-ci. L’homme qui ne se considère pas comme un politicien de carrière a d’ailleurs fait faire ses pancartes électorales par un fournisseur en Abitibi, sans passer par le comité national du Parti libéral.

Avant de se lancer en politique, M. Dufour a dirigé la Cité de l’Or, une entreprise de restauration de bâtiments historiques lorsqu’il était dans la vingtaine. Il prend ensuite les rênes de l’équipe d’hockey junior, les Foreurs de Val-d’Or, laquelle fait face à un déficit de 250 000 $ à l’époque. M. Dufour arrivera à éponger celui-ci, ce qui lui vaudra le prix de l’administrateur de l’année dans la LHJMQ. Le gestionnaire sera par après directeur du Centre de développement local (CLD) de Val-d’Or jusqu’à ce dernier soit fusionné en raison des compressions budgétaires du gouvernement Couillard.

«Je suis sollicité depuis l’an 2000 pour être candidat. Ça ne m’intéressait pas de ne pas voir mes enfants en bas âge», raconte-il. Lorsque qu’il perd son poste au CLD, l’occasion est parfaite. Il décide alors de rejoindre les rangs du Parti libéral, pour le souffle de nouveauté qui rafraichit l’entité politique notamment une ligne de parti moins rigide, selon M. Dufour.

Même s’il n’a pas une grande expérience de politicien, le candidat estime que ses activités professionnelles lui ont permis de baigner dans ce monde. «J’ai beaucoup eu à négocier avec le milieu politique», souligne-t-il.

 

Priorités

M. Dufour a deux principales priorités pour le Nord-du-Québec. Il veut établir davantage de partenariats économiques entre les municipalités jamésiennes et les communautés cries. Il entend également établir un chemin de fer efficace près de Chibougamau, pour favoriser le transport des ressources de la région. «Le potentiel de cette ville n’est pas encore complètement exploité», croit-il.

Le candidat estime qu’il vaut mieux travailler complètement quelques dossiers que de faire une tonne de promesses. «Que tu sois au pouvoir ou non, il faut que tes dossiers soient déjà dans la machine. On va arrêter de rêver en couleur, un dossier n’aboutit pas du jour au lendemain, des fois ça peut arriver lors d’un deuxième mandat», indique M. Dufour.

Le candidat joue franc jeu. A-t-il des idées afin de régler la problématique du manque de main-d’œuvre locale à Chibougamau? «Honnêtement je n’ai pas encore trouvé de solution pour ça», explique-t-il, ajoutant que c’est un projet à la fois avec lui.

Par rapport à l’environnement, M. Dufour s’intéresse principalement à l’eau. «Je pense que d’ici 50 ans, l’eau douce sera une ressource très recherchée. Il faut faire attention à ce que celle-ci ne soit pas abîmée par d’autres industries.»

Pierre Dufour débattra contre tous ses adversaires pour le comté Abitibi-Baie-James-Nunavik-Eeyou, le 7 octobre prochain à l’hotêl de ville de Chibougamau, dès 19h30. 

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