Pourquoi les critiques de cinéma adorent Xavier Dolan

Je ne ferai pas ici une critique en bonne et due forme du dernier film de Xavier Dolan. Je suis probablement l’une des dernières critiques de cinéma à avoir visionné Juste la fin du monde présenté en grande pompe à Cannes et Toronto.

Je vais toutefois tenter l’exercice d’expliquer une bonne fois pour toutes pourquoi les cinéphiles se régalent devant une œuvre signée de l’enfant terrible du cinéma. Question de faire taire ceux qui crient à l’injustice et au favoritisme chaque fois que le jeune prodige met la main sur un trophée, et qui, je l’espère, récidivera aux Oscars en février.

Un film de série B sera généralement jugé uniquement par son histoire, à défaut de ne pas avoir grand-chose d’autre à dire au sujet de son enveloppe. Une performance extraordinaire des acteurs dirige souvent pour sa part un film vers un grand succès.

Mais lorsque la manière de raconter le récit (par l’image et non seulement les dialogues) et de mettre en scène les acteurs est tellement grande qu’elle nous bouleverse, nous questionne et s’ancre en nous, on appelle ça un très grand film.

Juste la fin du mondeThe Death and Life of John F. DonovanSignatureJ’ai tué ma mèreJuste la fin du mondeDirection photo

Puis, il y a les images magnifiquement contrôlées d’André Turpin qui capte la scène de près, de très près. De trop près. On étouffe. On veut partir, se distancier de tout cela. À l’image du désir même des personnages dans la pièce qui veulent tous être ailleurs.

MommyPersonnages

Ce n’est pas un secret, Xavier Dolan a la réputation de chérir ses acteurs. Cette filiation par l’art transparaît à l’écran. Les acteurs, qu’ils soient en début de carrière ou bien établis, donnent tout.

Mommy Juste la fin du monde

On ne peut qu’être ébahi par la capacité de Gaspard Ulliel (Louis) de transmettre une histoire, son histoire, avec que quelques mots en guise de dialogue. Et puis, il y a cette pauvre petite sœur, Suzanne, incarnée avec l’émotion d’une adolescente par Léa Seydoux.

La stoïque Catherine (Marion Cotillard) semble à un fil de tomber et d’éclater. Elle regarde, elle aussi impuissante, cette famille se diriger vers le cataclysme. Et puis il y a les yeux, ces yeux, d’Antoine (Vincent Cassel) qui te hantent encore quatre jours plus tard.

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