200 heures de travaux communautaires pour avoir harcelé son ex

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Dany Dubois a plaidé coupable la semaine dernière à des accusations d’harcèlement et de bris de conditions après avoir contacté à plusieurs reprises son ex-conjointe par messages électroniques et par téléphone après leur rupture. La plaignante qui a eu peur pour sa sécurité a porté plainte.

Toute l’histoire qui a été décrite lors des représentations sur sentence prend forme en début d’année alors que la conjointe de Dubois met fin à leur relation qui dure depuis près de 2 ans. Entre le 9 et le 19 janvier, Dubois appelle son ex-conjointe jusqu’à 15 fois par jour, en plus de la contacter par message électronique un nombre incalculable de fois. La mère de cette dernière, qui est elle aussi impliquée dans l’affaire, reçoit des messages et échange des appels avec Dany Dubois.

L’accusé va aussi chez la victime et cogne à la porte de longues minutes pour essayer de lui parler et de rétablir leur relation. La victime ayant peur pour sa sécurité porte plainte auprès des policiers et ceux-ci interviennent auprès de M. Dubois. Il se voit interdire de contacter la victime jusqu’à la fin des procédures et est remis en liberté. Cependant, le 22 janvier, Dubois contacte la victime et brise par le fait même les conditions auxquelles il s’était engagé. Il est retenu en incarcération jusqu’au prononcé de la sentence le 25 janvier.

L’accusé a comparu devant la juge Isabelle Boillat qui a entendu les recommandations des procureurs. Me   Marianne Robert qui représentait la couronne a demandé une sentence de 60 jours d’incarcération ferme en s’appuyant sur le bris de probation et aussi sur les antécédents de l’accusé. Du côté de la défense, Me Jean Girard a plutôt suggéré à la juge des travaux communautaires mettant de l’avant le caractère non agressif des messages même s’ils étaient fréquents.

La juge Boillat a pris quelques heures pour rendre sa décision. En rendant celle-ci, elle a voulu souligner que l’accusé était une personne stable, avait un emploi, qu’il a plaidé coupable et n’a pas proféré de menaces aux victimes malgré le harcèlement. Cependant, elle n’a pas manqué de relever le traitement infligé à la victime, les antécédents, les gestes répétitifs et le bris de probation. Suite à cette réflexion, elle en est venue à la conclusion que 200 heures de travaux communautaires et une probation de 24 mois serviraient la loi. Elle a également demandé une évaluation et prononcé une interdiction pour l’accusé d’avoir des armes à feu pour les dix prochaines années, selon la loi.  En quittant le tribunal pour retourner au bloc cellulaire avant d’être libéré, Dany Dubois a manifesté poliment qu’il aurait aimé faire entendre sa version de l’histoire au tribunal, mais seul un procès lui aurait donné cette chance.

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