30 jours de prison pour avoir heurté un policier avec sa voiture

CF-18 Hornet Special Demo 2015 aux couleurs des Hurricane et Spitfire (Photo de Philippe Colin)
CF-18 Hornet Special Demo 2015 aux couleurs des Hurricane et Spitfire (Photo de Philippe Colin)

Danny Thériault, 42 ans, qui avait reconnu sa culpabilité à des accusations d’avoir heurté un policier avec sa voiture avant de prendre la fuite, a été condamné à 30 jours de détention discontinus, assortis d’une kyrielle de conditions.

Alors qu’il discutait avec un policier à l’extérieur du bâtiment, le ton a monté. Thériault est entré dans sa voiture et a reculé promptement, heurtant le policier et une autopatrouille. Il a ensuite pris la fuite sur le boulevard Rideau en traversant le terrassement aménagé devant le poste de police. Aussitôt, des policiers se sont lancés à sa poursuite pour l’intercepter quelques dizaines de mètres plus loin, alors qu’il s’était arrêté de lui-même.

Voies de fait armées avec un véhicule

Thériault avait reconnu sa culpabilité à des chefs de voies de fait armées contre un agent de la paix, sa voiture ayant fait office d’arme, d’évasion d’une garde légale d’un policier, de délit de fuite, de deux méfaits à l’égard de biens d’une valeur dépassant 5000 $, soit une autopatrouille et le terrassement de la Sûreté du Québec de Rouyn-Noranda, et de possession de cannabis et de haschich. Le policier heurté par Thériault s’en était pour sa part tiré avec des blessures mineures.

30 jours et plusieurs conditions

Le juge Richard Laflamme s’est rangé derrière la suggestion commune du procureur de la Couronne, Me Nicolas Bigué, et de l’avocat de Thériault, Me Claude Boulianne, et a condamné Thériault à une peine de 30 jours de détention à purger durant les fins de semaine.

La sentence a été assortie de 200 heures de travaux communautaires à réaliser dans un délai de 18 mois, d’une probation surveillée de deux ans, d’une interdiction de conduire pendant un an et d’une interdiction de posséder des armes pendant 10 ans. Thériault devra aussi fournir un échantillon de son ADN.

Commotion cérébrale et épilepsie

Avant le prononcé de la sentence, Me Boulianne, a cité plusieurs passages du rapport présentenciel évoquant les faibles compétences sociales de son client, lesquelles provoquent chez lui des crises d’anxiété s’il est séparé trop longtemps de ses parents. Il a aussi mentionné un grave accident de voiture qui, en 1996, s’est soldé par une commotion cérébrale et, en 2005, par un diagnostic d’épilepsie. «Cela ne justifie pas les actes qu’il a commis, mais cela nous donne néanmoins une idée du contexte», a exposé l’avocat.

«La peine de détention aurait pu être plus longue, mais elle tient compte de votre situation, a expliqué le juge Laflamme. Cependant, il s’agit d’infractions dont les conséquences auraient pu être désastreuses, alors que vous avez embrayé pendant que l’agent était presque accroché à votre voiture. De plus, le rapport présentenciel précise que vous vous sentez harcelé par les policiers. Or, vous êtes seul responsable de vos actes. Vous allez devoir cesser de vous percevoir toujours comme une victime.»

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