Aider la famille bénéficie à l’entreprise

« Mon approche est de dire qu'on n’a pas besoin de faire de grands changements, révèle Marianne Roberge. Il y a des mesures qui sont simples et accessibles. Il faut être à l'écoute des employés, de leurs besoins, les impliquer dans la démarche et trouver des solutions avec eux. »

L’entreprise, le travailleur et ses proches sont gagnants avec des stratégies adéquates de conciliation travail-famille. Experte dans ce domaine, Marianne Roberge donnera des formations pour les employeurs à Chibougamau (4 octobre), Lebel-sur-Quévillon (6 octobre) et Matagami (8 octobre).

Marianne Roberge a fondé il y a dix ans sa propre compagnie, Koevä, et est également consultante chez GORH. Elle possède une bonne expérience des défis particuliers au nord, le navettage par exemple, puisqu’elle travaille beaucoup sur la Côte-Nord. Elle a de plus eu une rencontre préparatoire avec le Comité condition féminine Baie-James, qui organise cette tournée.

La formation dure toute la journée et allie conférence et échanges participatifs. Le contenu sera sensiblement le même dans les trois villes, mais adapté aux gens sur place: les employeurs et leurs représentants, gestionnaires ou gens des ressources humaines, quels que soient la taille et le type de l’entreprise.

« On les invite à réfléchir avec nous sur ce qu’est la réalité actuelle de la conciliation travail-famille, explique Marianne Roberge, pour les employés qui travaillent pour eux, pour la réalité des gestionnaires aussi. On les invite à trouver des solutions, à mieux se structurer. C’est un chantier de réflexion pour que la conciliation travail-famille se vive bien dans les entreprises et que les employeurs réduisent l’impact de ces réalités. »

Des bénéfices

Il y a des cas de figure où des employés vivent un dilemme face à leur travail. « Parfois les gens sont dans un poste qu’ils aiment beaucoup mais la forme, la structure du poste ou la flexibilité qu’offre l’employeur nuisent à un enjeu familial, qui peut être ponctuel ou de plus longue durée, relate Marianne Roberge. Ce qu’on veut, c’est amener les employeurs à créer un environnement où l’employé pourra dire : « Ah ben, c’est bien! Mon employeur comprend ce que je vis. Je peux adapter ma vie et garder mon emploi que j’aime. » En fait dit celle-ci : « On veut que les gens soient fidèles à l’entreprise, qu’ils soient bien, concentrés à leurs tâches. On ne veut pas qu’ils aient de tracas personnels. »

Des bonnes pratiques

Il y a quelques années, les employeurs étaient moins conscients de ces problématiques et pouvaient démontrer une attitude beaucoup moins… conciliante face aux problèmes de leurs employés. Les choses ont changé. « Le marché de l’emploi […] bouge beaucoup, de dire la consultante, l’employeur n’a plus vraiment le choix d’être ouvert à la conciliation, c’est un enjeu de survie. »

La conciliation n’est pas nécessairement couteuse et permet un meilleure performance des employés ainsi qu’une plus grande rétention de ceux-ci.« Mon approche est de dire qu’on n’a pas besoin de faire de grands changements, révèle Marianne Roberge. Il y a des mesures qui sont simples et accessibles. Il faut être à l’écoute des employés, de leurs besoins, les impliquer dans la démarche et trouver des solutions avec eux. Sonder les gens est un façon de faire qui fonctionne bien. » Des horaires flexibles peuvent beaucoup amener.

Une vision élargie

Certains employeurs utilisent un service de gardiennage en ligne ou encore un service de livraison de repas pour que le conjoint ou la conjointe restée à la maison puisse avoir des activités hors de la vie familiale.
« Il est possible d’être créatif, assure Marianne Roberge. On peut créer un filet de sécurité avec des organismes et des ressources, mettre en place des services. […] Dans le contexte particulier qu’on vit là-bas [dans le Nord-du-Québec, CQFD], ça peut être de les mettre à la disposition des gens qui travaillent sur place, mais aussi de créer ce filet avec les conjoints ou conjointes qui sont ailleurs au Québec. »
La consultante avance en outre que la notion de conciliation travail-famille doit être comprise dans une perspective élargie, par-delà la parentalité de jeunes enfants.

Mme Roberge espère que le gouvernement québécois reconduira son programme de soutien financier en matière de conciliation famille-travail destiné aux milieux de travail.

« Mon approche est de dire qu’on n’a pas besoin de faire de grands changements, révèle Marianne Roberge. Il y a des mesures qui sont simples et accessibles. Il faut être à l’écoute des employés, de leurs besoins, les impliquer dans la démarche et trouver des solutions avec eux. »

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