Assainissement en cours

Mathieu Pichette, gestionnaire des sites pour Glencore à Matagami. Derrière lui, la mine Bell-Allard, fermée en 2004 et entièrement revégétalisée.

À Matagami, les travaux se poursuivent pour faire disparaitre les traces de l’ancienne mine de cuivre et de zinc Brace-McLeod.

Une quinzaine de personnes, dont la grande majorité sont de Matagami, s’affairent sur le site de l’ancienne mine de cuivre et de zinc pour réaliser différentes étapes d’assainissement comme des études de la qualité des eaux et des sols, qui devraient s’échelonner sur deux ans.

La revégétalisation du parc à résidus et du site minier devrait suivre.
« On a récupéré quelques bâtiments pour construire nos nouveaux bureaux administratifs, signale Mathieu Pichette, gestionnaire des sites et surintendant régional pour Glencore qui possède la mine. On essaie de réutiliser au maximum, le reste sera recyclé. »

Les bâtiments administratifs modulaires, qui étaient auparavant utilisés pour la mine Persévérance, ont été vendus à la Fonderie Horne, qui appartient également à la multinationale Glencore. L’édifice multiusages de l’entrée du site, en briques, sera démantelé.

Le parc à résidus

Le parc à résidus est utilisé depuis une soixantaine d’années souligne Mathieu Pichette. Le natif de Matagami, qui s’assure du respect des normes environnementales, du fonctionnement du traitement des eaux, de la sécurité et des communications avec les parties prenantes, ignore combien de tonnes de résidus s’y trouvent, mais précise qu’il occupe une superficie de 525 hectares. Il faut dire qu’au fil des ans, 12 mines ont été exploitées sur différents endroits du site. « Tout a été envoyé là, ça va rester en place, de dire Mathieu Pichette. Le plan de restauration demande l’ennoiement des résidus. On regarde pour finaliser les études, pour s’assurer que c’est la meilleure méthode. »

Une usine en 2026

Constitués de roches pulvérisées, les résidus ressemblent à du sable. « Ce n’est pas tout à fait stérile, parce que les gisements ici sont des gisements de sulfure massif volcanique, donc acidogènes, élabore Mathieu Pichette. Le résidu va s’oxyder, il y a un risque là. C’est pour ça qu’il faut traiter l’eau. »

Si le parc à résidus est étanche, il faut toutefois s’assurer que l’eau de ruissellement soit conforme à la réglementation et ne contienne aucun contaminant.
« Les études nous diront combien coutera l’usine de traitement d’eau, précise le gestionnaire des sites. L’usine ne sera pas construite avant 2026. » Il est allégué que la restauration du site et sa surveillance après celle-ci, qui se poursuivra jusqu’en 2040, coutera plusieurs dizaines de millions de dollars.

Surveillance à distance

Une partie de technologie utilisée à Matagami permettra de faire du monitoring à distance. « Pour le ph, les niveaux d’eau, les débits, etc., rapporte M. Pichette, il y a des seuils d’alerte. Quand on les atteint, ça sonne ici et ça nous est transféré. Tout ça est monitoré en continu. » Ce qui ne signifie pas pour autant l’absence de présence humaine. Au fil du temps, l’équipe de fermeture devrait passer de quinze à quatre travailleurs.

Une reprise

Le parc de maisons de Glencore à Matagami a été transféré à Développement Matagami, un organisme sans but lucratif.
Par ailleurs, il existe une possibilité que, en partenariat avec Glencore, le site soit repris par la compagnie Nuvau Minerals, qui est actuellement dans une phase exploratoire.
Nuvau Minerals utilise une nouvelle technologie, la tomographie muonique, qui permet des scans de massifs rocheux. Cette technologie réduirait les besoins en forage et diminuerait les impacts environnementaux.

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