Bois d’œuvre: les chambres de commerce à la défense du régime québécois

Le bras de fer canado-américain concernant le bois d’œuvre amène son lot d’inquiétude et d’espérance dans la région.

Alors que s’intensifient les négociations entre le Canada et les États-Unis pour en arriver à une nouvelle entente sur le bois d’œuvre, les six chambres de commerce de l’Abitibi-Témiscamingue unissent leurs voix pour réclamer du gouvernement fédéral qu’il reconnaisse la spécificité du régime forestier québécois.

Après des décennies de conflits commerciaux en lien avec le bois d’œuvre, le gouvernement du Québec s’est doté, en 2013, d’un nouveau régime qui vient répondre aux exigences de libre marché revendiquées par les Américains, souligne-t-on dans un communiqué conjoint des chambres de commerce de la région.

«Avec ce nouveau régime basé sur un système d’enchères, jumelé à la qualité largement reconnue de la fibre produite au Québec, il est essentiel que les négociations actuelles prévoient un mécanisme clair et exécutoire permettant à notre industrie forestière de faire reconnaître ses nouvelles pratiques de mise en marché, soutient le président de la Chambre de commerce de Val-d’Or, Stéphan Ferron.

«Nous souhaitons pouvoir compter sur des mesures d’appui et de reconnaissance qui vont favoriser notre compétitivité, stimuler notre croissance et assurer notre vitalité», ajoute M. Ferron.

«Notre industrie demeure fragile»

Les chambres de commerce de l’Abitibi-Témiscamingue rappellent l’importance de l’industrie forestière pour l’économie du Québec, industrie qui constitue le premier secteur manufacturier de la province avec ses 60 000 emplois directs, son soutien à l’économie d’une municipalité sur cinq et son énorme contribution à la balance commerciale québécoise de 8,7 milliards $ par année, soit 11,7% des exportations totales.

«Pour notre région, la forêt est une richesse exceptionnelle et nous devons nous assurer d’en maximiser les retombées, affirme pour sa part le président de la Chambre et d’industrie de Rouyn-Noranda, Jean-Claude Loranger.

«Notre industrie demeure fragile et aujourd’hui, nous demandons au gouvernement fédéral de défendre le régime forestier du Québec et, par le fait même, de défendre le développement économique de notre région, nos emplois et notre capacité à reprendre notre leadership sur le marché nord-américain», mentionne M. Loranger.

Facebook
Twitter
LinkedIn
Imprimer

ARTICLES SUGGÉRÉS