Campagne de sensibilisation aux réalité autochtones

Le ministre Lafrenière qui a fait le tour des 55 communautés et des 14 villages nordiques depuis qu’il est en poste constate que « Même si nous sommes voisins, nous ne nous connaissons pas. Ou on se connait mal, de part et d'autre, des deux côtés. »

Le Gouvernement du Québec a lancé une campagne il y a quelques jours. C’est la première phase d’une action qui vise à sensibiliser la population aux réalités des Premières Nations et des Inuits et à susciter l’intérêt du grand public à découvrir les 11 nations autochtones du Québec.

La campagne était prévue depuis un petit bout de temps nous a confirmé le ministre Ian Lafrenière, responsable des Relations avec les Premières Nations et les Inuits. Elle fait d’ailleurs partie des 25 recommandations qui ont été faites par le groupe d’action contre le racisme. Douze de ces recommandations ciblaient directement les Premières Nations et les Inuits. Mais dans les autres actions à poser, une campagne de sensibilisation était prévue. « C’est un moment qui est important, nous confie le ministre, mais ce n’est pas cette campagne à elle seule qui va tout régler. » Elle est importante, mais elle fait partie d’un ensemble de mesures. Selon lui, à elle seule, cette campagne ne mène à rien. Il faut un ensemble de mesures.

Le premier objectif de la campagne sera de bâtir davantage de ponts entre les nations qui se côtoient depuis très longtemps, mais qui entretiennent encore beaucoup de méconnaissances les unes envers les autres. En apprenant à mieux se connaitre, celles-ci pourront fixer les bases d’un meilleur vivre-ensemble, ce qui favorisera l’établissement d’un esprit de collaboration durable.
Cette première phase de la campagne sur les réalités autochtones est une réponse directe du Gouvernement du Québec à la recommandation n° 14 du rapport du Groupe d’action contre le racisme. « Inclure, dans la campagne nationale de sensibilisation contre le racisme, un volet spécifique sur les réalités vécues par les Autochtones, dans le but d’informer de manière constante la population sur le racisme et la discrimination que subissent les Premières Nations et les Inuits ». La campagne a été élaborée en partenariat avec des représentantes et représentants des

Premières Nations et des Inuits afin que le processus de création et le produit achevé soient les plus respectueux et représentatifs possible.

Autres mesures

Le ministre Lafrenière mentionne que l’ensemble des mesures sont en cours de réalisation. Sans être terminées, elles sont en voie d’être réalisées. Un exemple concret que nous a partagé le ministre : au niveau de l’éducation des jeunes, le gouvernement est à revoir les cours d’histoire pour qu’ils soient actualisés à la réalité d’aujourd’hui. « Dans les nouvelles versions des cours d’histoire et d’éthique et culture religieuse, on laisse une grande place à l’histoire autochtone, mais cette fois-ci à l’histoire contemporaine des Premières Nations. On parlait beaucoup d’eux au passé, mais jamais de leurs réalités modernes d’aujourd’hui et encore moins du futur. Bien, maintenant, on le fait. »

Depuis qu’il est en poste, le ministre Lafrenière a fait le tour des 55 communautés et des 14 villages nordiques. « Ce que j’ai constaté, c’est que même si nous sommes voisins, nous ne nous connaissons pas. Ou on se connait mal, de part et d’autre, des deux côtés », assure-t-il. Il est persuadé que cette nouvelle campagne sera un bon outil pour la sensibilisation. Le ministre a même fait référence à l’évènement fâcheux qui s’est produit au mois de janvier avec de jeunes étudiants de Chibougamau et qui est venu à ses oreilles et qui, selon lui, aurait pu être évité avec une bonne sensibilisation. Le ministre est convaincu que nous craignons ce que nous connaissons peu ou mal. « C’est pour cette raison que nous avons avantage à nous connaitre davantage », estime-t-il.

Les publicités ont été tournées dans les 11 nations et elles ont impliqué des groupes autochtones. « Nous voulions que ça soit fait avec les Premières Nations pour que ça reflète leurs réalités. Il y a 55 communautés et 55 réalités, mais nous sommes contents du résultat », affirme le ministre. Ce dernier est convaincu que, pour une bonne entraide et une bonne compréhension, il faut que tous soient d’accord. Ça ne sera pas simple, pas facile, et ça ne se fera pas du jour au lendemain; on ne corrige pas plusieurs centaines d’années d’Histoire du jour au lendemain. Mais, avec de la volonté, on peut y arriver, c’est du moins ce qu’il croit. Selon lui, Il faut que ce soit un projet de société. « Si la société n’embarque pas, nous n’y arriverons pas. Mais je sens qu’il y a une certaine volonté à travers la population », mentionne-t-il.

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