Cas de bactérie mangeuse de chair dans la région: le CRSSS rassure la population

feux d'artifice

Depuis quelques jours, plusieurs personnes se sont inquiétées au sujet de cas de la fasciite nécrosante (bactérie mangeuse de chair) dans le secteur de Chibougamau. Entretien avec le docteur Eric Botula Eleko, médecin-conseil à la direction de santé publique.

« Premièrement, la bactérie mangeuse de chair est un streptocoque invasif qui est classé  dans le groupe A et est appelé fasciite nécrosante qui est une infection dans sa forme invasive et pouvant être mortelle; cette forme est cependant très rare », a rappelé le docteur Eleko. « La plupart du temps, c’est la forme non invasive qui est rencontrée et celle-ci provoque des infections qui sont très souvent bénignes. »

Pour donner une idée, le docteur Eleko mentionne qu’une personne sur cinq dans la population est porteuse du streptocoque au niveau de la peau ou dans la gorge. Ça peut causer des infections de la gorge comme des pharyngites ou de la peau comme de la cellulite, des infections qui passent sous le radar et qui n’empêchent pas les gens de fonctionner. Mais c’est cette même bactérie qui, sous forme invasive, peut se loger sous l’enveloppe des muscles et former des fasciites nécrosantes ou même des moisîtes qui est une infection des muscles proprement dits allant même jusqu’à créer des chocs toxiques, ce qui est plus grave encore. Coté statistique, au Québec, il y a seulement 350 cas d’infections invasives mais, dans le Nord-du-Québec, les cas sont plutôt rares, soit de zéro à un cas par année.

Cas au Nord-du-Québec

Pour les cas qui sont apparus dans la région, le Dr Eleko souligne que la direction de la Santé publique mène une enquête épidémiologique pour voir ce qui ce passe. Le nombre de cas  présentement ne semble pas au-delà des statistiques, 2 ou 3 cas au lieu de 1. « On constate un excès de cas, mais ce n’est pas alarmant pour l’instant. Nous bougons rapidement pour protéger la santé de la population. »  Pour l’instant, il n’y pas de certitude qu’il y ait un lien entre les cas, mais l’enquête se poursuit. Et il n’y a surement pas une épidémie qui est hors de contrôle.

La prévention

Ce qui est essentiel, comme pour prévenir toutes autres infections : le lavage des mains avec de l’eau et du savon s’avère très important; lorsque l’on éternue, on le fait dans notre coude ou dans un mouchoir et avant de préparer les repas… Bref, il n’y a pas de solutions miracles. C’est bien évident que, lorsque vous avez une infection mineure, ça se traite facilement, mais si le tout traine en longueur, il faut consulter votre médecin. 

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