Chibougamau a déposé ses résultats

Parmi les projets de construction, on compte celui du Manoir Providence avec l’ajout de plusieurs unités.

C’est la semaine dernière que les villes de Chibougamau et de Chapais ont dévoilé leurs rapports des états financiers pour l’année 2022. Dans les deux cas, les administrations ont fini avec des déficits d’opérations, mais du côté de Chibougamau, l’administration de Manon Cyr inscrit quand même un excédent dont un surplus des revenus sur les dépenses, une fois les consolidations pour des fins fiscales appliquées.

Pour ce qui est de Chibougamau, elle a accumulé des revenus de 19,7 M$. Les prévisions budgétaires étaient plutôt de 18,2 M$. Les charges inscrites, soit les dépenses,s’élèvent à 20,2 M$ pour un déficit de fonctionnement de 537 000 $. Mais en réalité, si tous les éléments du rapport sont appliqués c’est plutôt un surplus de 3 M$ pour l’exercice 2022. La mairesse a bien voulu nous expliquer les raisons de ce surplus. « Il s’explique en partie par des revenus que nous n’avions pas prévus, comme par exemple les 750 000 $ de Recyc-Québec et 1,6 M$ qui était prévue dans des projets qui n’ont pu être réalisés au cours de la dernière année, mais qui sont toujours d’actualité et qui seront réalisés dans le futur », précise-t-elle. À cela s’ajoute une somme de revenu supplémentaire de plus de 400 000 $ nous dit la mairesse.

Économie qui repart

Elle mentionne que son administration a été quand même obligée de gérer de façon prudente. « Tout nous coute plus cher, si on regarde les opérations, le carburant », dit-elle. Mme Cyr voit que l’économie semble vouloir se replacer, avec une inflation qui semble redescendre et des taux d’intérêt plus intéressants à venir.

« Nous aussi, on est tributaire de la hausse du cout de la vie, comme n’importe qui », lance-t-elle.

La mairesse de Chibougamau dénote un certain dynamisme dans sa ville, que l’on parle des deux immeubles de vingt logements qui seront construits cette année et le nouveau quartier construit par Chantiers Chibougamau. Il y a un projet de construction de plusieurs unités par les propriétaires du Manoir Providence ainsi qu’un autre promoteur qui travaille pour construire lui aussi des logements qui seraient dans le même secteur.  « C’est intéressant, affirme Mme Cyr. D’ici très peu de temps, environ 5 ans, c’est une centaine de portes de plus dans la ville. Nous aurons à ce moment-là, le même nombre de maisons que lorsque la base militaire était en fonction dans les années 1980. »

Dettes

La dette à long terme de la Ville est de maintenant de 21,8 M$. De cette somme cependant, plus de 4 M$ sont garantis et supportés par le Gouvernement du Québec. Ce qui met cette dernière aux alentours de 17

M$. Il faut se rappeler que Mme Cyr, depuis des années,disait que l’endettement à ne pas dépasser était justement 17 M$. La ville est-elle trop endettée ? Elle ne croit pas. « Il faut se rappeler que cette cible avait été fixée avec l’évaluation foncière du temps, soit en 2009. Ça fait maintenant 12 ans et, depuis, cette même évaluation foncière a beaucoup augmenté », affirme Mme Cyr. Le comité des finances de la Ville se penche en ce moment sur ce que sera cette nouvelle cible d’endettement pour les années futures.

La mairesse de Chibougamau est à l’aise de revoir cette cible. Elle croit qu’il faut garder un équilibre envers l’endettement et l’état de ses infrastructures. « Ce n’est pas mieux de ne pas avoir de dettes, mais d’avoir des infrastructures en mauvais état; je crois que nous avons un bon équilibre à ce niveau. Nous sommes dans la moyenne d’endettement des autres villes comparables à la nôtre. » Il ne faut pas oublier que, si la municipalité veut être attrayante et attirer des gens pour venir vivre ici ou investir dans notre communauté, il faut être attractifs.

Main-d’œuvre

La semaine dernière en séance, on annonçait le départ de trois employés dont deux cadres. La municipalité connait depuis un certain temps beaucoup de mouvements au sein de son personnel. Est-ce que la mairesse se sent interpellée et inquiète par la situation? « Nous sommes préoccupés, c’est certain. Nous avons de bons employés, mais certains ont eu des avancements. Nous avons des employés qui ont pris leur retraite; d’autres ont quitté la région. Le conseil s’est posé la question, mais c’est une tendance qui se reflète partout au Québec dans les entreprises, mais aussi dans les autres municipalités », répond-elle. Le défi de la main-d’œuvre dans le nord est encore plus important.

Facebook
Twitter
LinkedIn
Imprimer

ARTICLES SUGGÉRÉS