Combattre le décrochage par les jeux vidéo

:« À l’automne 2015, il y avait 11 élèves inscrits à la concentration jeux vidéo. Deux d’entre eux ont abandonné l’école au cours de l’année, mais peu de temps après qu’on eut organisé un grand tournoi de jeux vidéo dans la communauté, ils sont revenus en classe. Il se dégage une grande fierté des élèves prenant part au programme. On espère qu’on a joué un rôle positif pour leur retour en classe », raconte Charlotte Fisher, directrice du projet Niikaan.

« À l’automne 2015, il y avait 11 élèves inscrits à la concentration jeux vidéo. Deux d’entre eux ont abandonné l’école au cours de l’année, mais peu de temps après qu’on eut organisé un grand tournoi de jeux vidéo dans la communauté, ils sont revenus en classe. Il se dégage une grande fierté des élèves prenant part au programme. On espère qu’on a joué un rôle positif pour leur retour en classe », raconte Charlotte Fisher, directrice du projet Niikaan.

Niikaan signifie en langue crie «mouvement vers l’avant» ou «marcher tout droit». Ce nom a été choisi pour le tout nouveau programme-pilote de création de jeux vidéo qui a vu le jour à l’école secondaire Waapihtiiwewan d’Oujé-Bougoumou. « C’est un programme original,  innovant, qui passionne les élèves. Ça les rend très excités », décrit Charlotte Fisher. Le projet Niikaan a l’ambition de garder les élèves motivés et de combattre du même coup le décrochage scolaire. Son succès risque de se répandre dans plusieurs écoles de la Commission scolaire crie à l’automne 2016.

Deux fois par cycle de six jours scolaires, les élèves assistent au cours de développement de jeux vidéo dans lequel ils apprennent à maitriser les outils informatiques nécessaires à leur création. Les professeurs sont encadrés par l’entreprise montréalaise Minority Media qui se déplace à l’école Waapihtiiwewan une fois par mois. « Pour l’occasion, on invite un travailleur de l’industrie des jeux vidéo qui vient parler de ce qui le passionne à propos de son travail. On leur donne également des leçons plus techniques », explique madame Fisher.

Dès le début du programme, ce sont les filles qui ont manifesté le plus d’intérêt. Parmi les 15 élèves que compte maintenant le projet Niikaan, près de la moitié est de sexe féminin. « Dans la classe, les élèves entrevoient plein d’opportunités de carrières, et pas uniquement dans les jeux vidéo », dit Catherine Boisvert, professeure à l’école Waapihtiiwewan. Aucun jeu violent n’est accepté en classe, précise Charlotte Fisher.

Après une année entière de travail, les élèves de Niikaan s’apprêtent à terminer un jeu d’invasion d’extraterrestres dans lequel les joueurs vont chasser l’oie. Les jeux vidéo sont très populaires chez les adolescents. Le projet Niikaan est un microcosme où ils peuvent apprendre des rudiments leur permettant de créer un projet culturel pour eux-mêmes. 

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