Comme  a dit le contrôleur du train : «  Cela panique dès qu’il tombe 3 flocons de neige ! »

Christian Leroux-Dennebouy

(Chronique écrite dans le train, le 6 février, entre Caen et Düsseldorf en Allemagne)

Par Christian Leroux-Dennebouy

Il existe plus de 5 100 km entre Hérouville-St-Clair et Chibougamau et pourtant les 2 villes sont sur la même longueur de latitude : le 49°. C’est ce qui doit créer un effet de complicité entre la ville et moi d’où cette chronique pour La Sentinelle, je ne sais… Une complicité de neige cette semaine !

Profitant d’un voyage entre Caen et l’Allemagne, via Bruxelles et la Belgique, j’avais mon cahier avec moi  et je préparais ma chronique pour La Sentinelle ! J’avais dans l’idée de faire un article sur la fin de l’aide (de la région Normandie) aux étudiants qui désirent faire un stage à l’étranger, par exemple au Québec. Vous êtes chanceux, les Québécois, de pouvoir partir étudier 6 mois en France ou en Belgique ! Les difficultés administratives sont moindres dans le sens Québec-France que dans celui France-Québec!

Voilà je commençais à écrire quelques mots quand le contrôleur du train Caen-Paris annonce que le train est arrêté sur la voie suite à des soucis de trafic, d’engorgement des voies, car  « cela panique dès qu’il tombe 3 flocons de neige » ! Tout le wagon a souri de l’humour du chef de train. C’est vrai qu’il ne tombait pas beaucoup de neige.  Les paysages étaient tout blancs et on était au chaud !

Finalement, on arrive à Paris avec 7 minutes de retard seulement. Il était 11 h du matin et on avait 1 h pour prendre la correspondance. Pas de soucis avec les transports en commun à Paris, tout roule…

J’adore la neige, dès qu’il tombe 3 flocons, je suis très content ! Mes amis le savent bien.  J’aime la neige ! Bon, ok, je râlais un peu de partir alors qu’on annonçait des chutes de neige sur la Normandie.

Mais bon,  je pensais que j’allais en retrouver sur la route, que c’était ma fête… Pantoute ! Par intermittence seulement. À Caen, non. À Evreux, oui. À Paris, oui. À Bruxelles, non. À Liège, oui. À Düsseldorf, non. Finalement même avec un TGV  allant à vitesse réduite, je repensais au contrôleur… : « Cela panique dès qu’il tombe 3 flocons de neige !» On traverse l’Europe sans soucis et le train arrive à l’heure à Gevelsberg  vers 18 h !

Et là, le temps de brancher le wifi et nos appareils… Surprise ! Ce n’était plus : « Cela panique dès qu’il tombe 3 flocons de neige », mais la panique totale sur Paris. Trente centimètres de neige ! Les voitures bloquées sur les routes, plus de bus, plus de RER. Les gens rentant à pied chez eux. J’imaginais mon fils et petit-fils coincés dans les bouchons. Et là, je repensais à vous autres Québécois qui me dites régulièrement : « « En France, cela panique dès qu’il tombe 30 cm de neige ! Icitte, on panique pas, on prend la pelle et on y va. »

D’accord,  on peut les excuser ces maudits Français. Ils n’ont pas, comme tout bon Québécois traversant le parc de Chibougamau, une pelle et une couverture dans le coffre ! Cela a permis à beaucoup de monde de faire de belles images et aux enfants de prendre du plaisir à faire des bonhommes de neige. D’accord, y’a eu plus de 3 flocons de neige quand même

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