Concertations majeures à la TJCM

Pour le directeur général de la Table jamésienne de concertation minière, Régis Simard, les corridors de transport sont une des clés qui favoriseront la seconde transformation des métaux à proximité de la ressource, rendront les projets plus rentables et permettront à la région d’atteindre un autre niveau de développement.

Après avoir réalisé un contrat majeur pour le Grand Conseil des Cris, la Table jamésienne de concertation minière se prépare à augmenter ses services dans un contexte qui semble favorable à l’industrie minière régionale.

En effet, la situation actuelle est porteuse d’espoir. La Grande Alliance se met progressivement en place; on annonçait le 15 avril qu’un consortium nommé Vision Eeyou et composé de Stantec, Systra, Desfor et KPMG avait été engagé pour réaliser l’étude de faisabilité.
Et l’exploration minière est actuellement très active sur le territoire, assure le directeur général de la Table jamésienne de concertation minière (TJCM), Régis Simard.

« Le prix des métaux est élevé, dit-il, le financement des projets d’exploration va très bien. Au niveau du financement et de l’exploration minière, on vit une période très, très positive. »

Le moment semble donc opportun pour que la TJCM augmente ses services d’accompagnement aux sociétés minières pour informer celles-ci des réalités régionales au niveau de la règlementation, de leurs obligations et des services disponibles. L’organisme a demandé une aide ponctuelle afin d’embaucher une nouvelle ressource.

Un signal intéressant

Le mandat premier de l’organisme est de contribuer techniquement à l’expression d’une vision intégrée du développement minier du territoire Eeyou Istchee Baie-James. « Pour se faire entendre auprès du gouvernement, souligne Régis Simard, ça prend une vision régionale. »
En 2020-2021, la Table a initié une collaboration importante avec le gouvernement d’Eeyou Istchee et poursuivi le travail avec les municipalités de Matagami et Chapais.
Régis Simard est avare de détails sur l’étude réalisée pour le compte de la nation crie, se contentant de dire qu’il s’agit de l’évaluation de la potentialité économique des minéraux critiques.
« Le mandat qu’ils nous ont donné est très important et la manière dont ils l’ont reçu, ça envoie un signal très intéressant », de dire le directeur général de la TJCM, qui souhaite développer sa relation avec les Cris. Un siège qui leur est réservé sur le conseil d’administration de la TJCM est actuellement vacant.

Axes de transport

La Grande Alliance favorise le développement de grands axes de transport nordique, ferroviaires notamment, pour lesquels milite également la TJCM. Ces grands axes doivent être reliés à un port en eau profonde ouvert 12 mois par année, ce qui favoriserait les exportations.
Régis Simard, qui siège en tant qu’observateur sur le conseil d’administration de QcRail, considère que le projet de voie ferrée reliant Dolbeau-Mistassini à Baie-Comeau est « la pièce maîtresse d’un corridor de transport nordique pancanadien ». Il ne s’inscrit pas pour autant en faux contre un éventuel port à Whapmagoostui/Kuujjuarapik.
La Grande Alliance implique la réhabilitation du tronçon ferroviaire entre Lebel-sur-Quévillon et Chapais.
« Ces corridors de transport, analyse Régis Simard, sont une des clés qui favoriseront la seconde transformation des métaux à proximité de la ressource, rendront les projets plus rentables et permettront à la région d’atteindre un autre niveau de développement. »

Du côté municipal

À Chapais, la TJCM joue depuis 2017 le rôle de coordinateur du comité de relance du camp minier en consultation dans les deux dernières années avec Qc Copper. « Nous concertons les intervenants. […] On a joué notre rôle dans cette relance. Ça amène des résultats », assure Régis Simard.
Il rappelle que Qc Copper & Gold a commencé cette année une campagne de 20 000 mètres de forage.
« Nous avons passé par plusieurs étapes, élabore Régis Simard, dont des projets de recherche et développement, des projets de maitrise avec l’Université du Québec à Chicoutimi et une intervention de SOQUEM pour le financement. »
« Tout ça n’existerait pas sans la demande des municipalités qui ont demandé à ce que la Table s’implique. »
À Matagami, la TJCM s’implique à soutenir et à maintenir la vocation minière. « C’est différent de Chapais, observe le directeur. Bracemac-McLeod est encore en opération, mais la fermeture est annoncée en 2022; il y a donc un facteur d’urgence. On fait une lecture de la situation actuelle, on établit une stratégie. »

@BV : Pour le directeur général de la Table jamésienne de concertation minière, Régis Simard, les corridors de transport sont une des clés qui favoriseront la seconde transformation des métaux à proximité de la ressource, rendront les projets plus rentables et permettront à la région d’atteindre un autre niveau de développement. (Crédit photo: Denis Lord)

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