Dans mon temps…

Le journal vous présentera, de façon régulière, une chronique rédigée par Jeffrey Houle. Le 2 septembre dernier, ce jeune Chibougamois s’est envolé vers la Chine où il est parti étudier pendant un an.

Vous avez probablement déjà entendu cette phrase de vos parents ou grands-parents :  « Dans mon temps, c’était comme ceci, dans mon temps c’était comme cela. » Les photos en noir et blanc, les TV en haute démolition, les cellulaires avec des antennes plus longues que la tour Eiffel afin d’y capter de minces signaux téléphoniques. Vous vous dites alors : « Mais dans quel monde vivaient-ils? Était-ce le temps des dinosaures? » En fait, vous pouvez vous rassurer, générations d’aujourd’hui, en vous disant que vos parents sont très jeunes en comparaison à l’histoire derrière la Chine.

Quand j’ai commencé à regarder les caractères chinois, une question m’est apparue presqu’instinctivement : Pourquoi faire aussi compliqué?  D’où vient l’idée de tous ces symboles quand, du côté occidental (ça, c’est nous autres!), on utilise un alphabet datant des dynasties grecques et arabes qui fonctionne à merveille depuis des siècles. Je me suis donc mis à chercher la réelle signification de l’utilisation de cette écriture. Honnêtement, mes découvertes ont complètement changé ma façon de voir le mandarin.  

L’histoire des sinogrammes

Les caractères chinois, appelés sinogrammes, datent d’environ 

Un cellulaire utilise les mots «main» et «machine», signifiant ainsi « machine qu’on utilise dans sa main ».  Les mots se croisent, se mélangent et s’additionnent pour former d’autres mots. Tout est une question de logique.  En étudiant ces sinogrammes, on a l’impression de faire partie de l’histoire, de la continuer, et c’est ce qui rend les choses encore plus magiques. Cela nous pousse à en apprendre davantage, tel un détective, à découvrir chaque morceau du casse-tête une pièce à la fois. On en vient donc à comprendre, grâce à ces symboles, une partie de l’histoire de la Chine, si incroyable soit-elle. Disons qu’en Chine, on est loin de la Loi 101. La culture, ici, est superbement mise en valeur. Tout est inscrit en mandarin et même les multinationales tels que McDonald’s et Coca-cola ont une traduction phonétique et littéraire en mandarin.

Petite partie d’histoire toute simple. En Chine, les Chinois, pour signifier à une personne qu’elle n’est pas très intelligente, la surnomment de «250» ou simplement «2». L’histoire semble assez farfelue, mais je peux vous confirmer que c’est une des expressions utilisées par nos amis les Chinois. La signification derrière cette locution date de centaines d’années. Selon les dires d’une de mes enseignantes, il y a de cela belle lurette, un des premiers ministres de l’époque fut assassiné. Afin de trouver le coupable, l’empereur, visiblement contrarié par un geste aussi disgracieux, promit 1 000 pièces de monnaie— une somme énorme à l’époque— à celui qui se dénoncerait auprès de l’empereur. Quatre personnes heureuses de mériter cette somme pour leur famille, se déclarèrent. La somme fut divisée en 4, soit 250 pièces pour chaque individu. Ceux-ci furent cependant exécutés sans même pouvoir se défendre et ne reçurent jamais la somme promise.  De siècle en siècle, cette légende fut racontée et demeure encore aujourd’hui utilisée dans le franc-parler local.

Vous comprenez donc maintenant mieux la provenance de cette langue magnifique et riche en culture de toutes sortes. Reste plus maintenant qu’à réussir à la maitriser…

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