Dave Harvey quittera Chibougamau, mais pas le cégep

Le concept de nordicité au Centre d’étude collégiales à Chibougamau est définitivement la plus grande fierté de Dave harvey.

Après 25 ans à Chibougamau et 5 ans comme directeur du Centre d’études collégiales à Chibougamau, Dave Harvey et sa famille quitteront la région pour s’établir à Charlevoix. Une décision familiale prise l’an passé et murement réfléchie depuis quelques années. Cependant, lors d’une rencontre, il précisait qu’il poursuivrait son travail pour le Cégep de Saint-Félicien.

Le directeur du Centre d’études collégiales à Chibougamau, Dave Harvey, a décidé d’effectuer un retour aux sources et de déménager dans la région qui l’a vu naitre : Charlevoix. « Je dirais que, depuis quelques années, on voyait cela venir. C’est définitivement une décision familiale qui a été murement réfléchie. La décision finale a été prise l’an passé alors que j’ai informé mon employeur de notre décision. J’avais toutefois signifié le désir de rester au sein de l’organisation si cela pouvait être réalisable et utile », mentionne-t-il.

Récemment, un dénouement positif en ce sens a eu lieu et il aura un nouveau mandat à durée déterminée, principalement dans l’accompagnement des directions du collège pour la réalisation de la future planification stratégique du collège qui doit se faire l’an prochain. « Je considère que ce sera bénéfique pour le Cégep de St-Félicien et le Centre d’études collégiales de Chibougamau, mais aussi pour la région Nord-du-Québec, considérant ma connaissance des 2 régions (Nord-du-Québec et Lac-St-Jean), du milieu collège, de l’institution ainsi que de mon réseau de contacts établis », estime-t-il.
Le départ est prévu pour le mois de juin et, selon l’entrée en fonction de la personne qui prendra le relai, cela permettra un accompagnement et une transition harmonieuse. Au dire de M. Harvey, cette planification et cette transition fluide étaient importantes pour le collège. « Même après, je serai aussi disponible pour la personne qui occupera ce poste. Pour moi, c’est évident », ajoute le directeur.

Un grand privilège

Dave Harvey a eu sa première et seule maison au lac aux Dorés. Il en parle avec conviction. « Le lac aux Dorés va toujours rester en nous. Je pense sincèrement que nous avons été privilégiés de pouvoir vivre à cet endroit. Nous allons y garder des souvenirs merveilleux. » Il a fallu quelques secondes d’émotion avant qu’il puisse répondre à l’autre question… Et Chibougamau? « Chibougamau, c’est beaucoup! Nous avons fondé notre famille ici, c’est la terre de nos enfants. Comme professionnel, j’ai eu des emplois incroyables pour me réaliser. J’ai pu y faire ma maitrise en gestion. Comme en ont fait leur slogan certains organismes et organisations, Chibougamau, c’est un endroit pour vivre nos passions, c’est une terre d’ambition. Dans mon jargon d’alpiniste, Chibougamau, ce fut mon camp de base, car c’est de là que je débutais tous mes projets, que j’avais accès à plein de chemins différents pour continuer ma route vers les sommets… C’était mon refuge! Il y a des personnes que j’ai rencontrées ici qui feront toujours partie de ma vie. Nous sommes très conscients que nous laissons beaucoup de choses ici, mais ces souvenirs précieux resteront en nous pour toujours et nous sommes des personnes qui avançons vers l’avant avec nos expériences positives vécues. Sur le plan professionnel, je me réjouis aussi de pouvoir continuer à aider le développement du Nord-du-Québec, celle de mon collège et de la région du Lac-St-Jean à partir de ma nouvelle destination. C’est ce qui va me motiver pour l’avenir et je me sens bien avec cela. »

La nordicité

Si le cœur du Centre d’études collégiales à Chibougamau bat au rythme de la nordicité, c’est définitivement l’œuvre de Dave Harvey. « Le concept de nordicité, c’est définitivement ma grande fierté. Nous sommes le seul établissement d’enseignement supérieur au collégial dans le Nord-du-Québec et il fallait se positionner à cet effet. À partir de là, nous avons été capables d’utiliser ce concept pour développer plusieurs projets et faire avancer le centre. » De plus, Dave Harvey considère que le Centre a un contact privilégié avec les communautés régionales et il en est très reconnaissant.

Une belle expérience

Pour celui qui a été, en plus de sa fonction de directeur de Centre, le premier directeur d’Écofaune boréale, un centre collégial de transfert technologique (centre de recherche appliquée) en valorisation de la fourrure sauvage et du cuir, le domaine de la recherche a contribué à son expérience positive. « Je suis fier du legs que je laisserai au Cégep à ce niveau et je pars avec le sentiment du devoir accompli, car le ministère de l’Enseignement supérieur a confirmé le statut permanent d’Écofaune boréale l’an passé. »

Et pour le Centre d’études? « L’innovation y est aussi omniprésente! Nous avons créé des programmes en anglais pour les étudiants des communautés cries du territoire. Pour nous, il était important de leur offrir des possibilités de venir étudier chez nous à la formation régulière au collégial (pour les plus jeunes) et compléter l’offre déjà existante en formation continue (pour les adultes). Nous avons bonifié plusieurs activités pédagogiques au sein des programmes et donné une couleur nordique… et ça se poursuit! Nous avons obtenu un programme permanent exclusif pour le Centre en Techniques d’éducation spécialisée qui, elle aussi, favorisera l’intervention par la nature, ce qui est encore relativement unique au Québec. Nous modifions le programme de Techniques de comptabilité et gestion en modules pour prévoir des admissions à chaque année. Nous avons rénové et aménagé plusieurs locaux (classes, laboratoire, l’Exil, etc.) et d’autres sont à venir… je ne peux malheureusement ou humblement pas tous les nommer! Je dirais au final que ma plus grande fierté, ce sont mes équipes, car tous ces projets, c’est avant tout eux! »

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