Dégringolade des investissements miniers au Québec

Pour la deuxième année d’affilée, les investissements miniers ont reculé au Québec. Cette baisse est même deux fois plus importante que celle enregistrée un an auparavant, alors que le Québec avait connu son premier recul en neuf ans.

Mines en chiffres

Selon les intentions exprimées par les différentes sociétés minières, les investissements devraient continuer de diminuer en 2015 pour atteindre environ 2,7 milliards $. Il s’agirait alors d’une réduction de 8,2 % par rapport à 2014.

L’Abitibi moins affectée

Des trois principales régions minières du Québec, l’Abitibi-Témiscamingue s’en tire le mieux, alors que les investissements y ont diminué de 9,6 % pour atteindre quelque 800 M $. Dans le Nord-du-Québec, le recul a été de 18,3 %, tandis que la Côte-Nord a enregistré une dégringolade de 59,3 %.

Signe du marasme qui frappe le secteur minier, la plus forte baisse (-36,6 %) a été notée dans l’aménagement de complexes miniers. L’Abitibi-Témiscamingue a tout de même fait l’objet d’investissements de 650 M $ à cet égard en 2014. Selon l’ISQ, les mines LaRonde et Canadian Malartic ont accaparé à elles seules plus de la moitié de ces investissements.

Selon l’Association minière du Québec, ces données démontrent qu’il est primordial de limiter les contraintes qui pourraient rendre la situation encore plus difficile. «Si celles-ci continuent de s’accumuler, les investissements poursuivront leur baisse, comme l’anticipe d’ailleurs l’ISQ pour 2015. Tout le Québec a à gagner de la présence d’une industrie minière forte. Plutôt que de chercher des façons de la ralentir, nous devrions trouver tous ensemble des solutions pour qu’elle s’épanouisse», a fait valoir sa PDG, Josée Méthot.

L’exploration sauve les meubles

Les dépenses globales en exploration et en mise en valeur ont pour leur part atteint 317 M $ en 2014, accusant une diminution de 16,9 % par rapport à l’année précédente. La baisse est toutefois moins marquée que lors des dernières années, alors qu’elle avait été de 25,6 % en 2012 et de 38,5 % en 2013.

L’Abitibi-Témiscamingue a accueilli 19,4 % des investissements en 2014, soit 62 M $. Cela la place au deuxième rang, derrière le Nord-du-Québec qui, avec 167 M $, accapare 52,7 % des dépenses en exploration.

Sans trop de surprise, l’or demeure la substance la plus recherchée, avec 35,4 % des frais d’exploration et de mise en valeur, pour un total de 112 M $. La tendance à la diversification amorcée depuis quelques années a continué sur sa lancée. Une dizaine de projets d’exploration ciblant le phosphate, les terres rares, le graphite et le lithium ont d’ailleurs atteint le stade de la mise en valeur du gîte.

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