Enquête: le président de La Piaule surpris

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Le président de La Piaule de Val-d’Or, Stéphane Grenier, s’est dit surpris de l’ampleur de la problématique révélée par Radio-Canada.

L’émission Enquête dénonce l’abus de pouvoir et les sévices sexuels subis par des femmes autochtones de la part de policiers de Val-d’Or.

«On était au fait de certaines situations, mais je ne pensais jamais qu’il y avait cette ampleur-là. Les intervenantes ne me disent pas tout et la dénonciation demeure difficile pour les femmes autochtones, souligne-t-il.

«J’ai été déçu d’apprendre cela. Il faut associer cette situation à celle des femmes autochtones disparues et assassinées. Il devient plus facile d’abuser de ces personnes en grande vulnérabilité. On ne s’attaque jamais aux plus forts. S’il s’était agi d’une avocate amenée dans le bois, le lendemain le policier aurait été en prison, met en lumière le président.

«On assiste probablement à des pratiques policières non professionnelles. Par manque de ressources, au lieu d’aller porter ces femmes au dortoir ou Chez Willy parce que les endroits étaient fermés, ils sont allés les porter plus loin. Comme ça, elles ne dérangeaient pas. Ce n’est pas correct», estime M. Grenier.

Des cellules de crises

«À La Piaule, on va continuer à aider les femmes et les hommes autochtones. On va les accompagner et les référer aux bons endroits dans leurs démarches de dénonciation. Avec ce reportage, on s’attend à une vague de dénonciation. Il y aura des équipes d’urgence au Centre d’amitié autochtone demain (vendredi) et ce week-end pour suffire à la demande», indique Stéphane Grenier.

Aussi de bons policiers

Le président de La Piaule a tenu à rappeler le bon travail de la plupart des policiers de Val-d’Or. «On a une belle collaboration avec la SQ, non seulement à La Piaule, mais aussi à l’université. J’ai souvent des étudiants policiers dans mes programmes autochtones. Ils sont préoccupés par le sort des Autochtones et veulent améliorer les services. Il ne faut pas généraliser à toute la police», affirme M. Grenier.

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