Enregistrement des armes à feu : Pas évident pour les vendeurs

Martin Henri montre la vignette et le numéro que possède chacune des armes en sa possession.

Il n’y a pas que les propriétaires d’armes à feu qui fustigent le nouveau registre des armes à feu. Nous avons rencontré Martin Henri chez Accueil Hardware qui a bien voulu faire le point sur ce qui se passe lorsqu’il vend une arme à feu.

« Présentement, je suis en attente. J’ai bien hâte de voir ce qui va se passer à la fin du mois de février. Avec le nouveau registre, j’avoue que c’est devenu très compliqué et, dans 99 % des cas, il est impossible comme vendeur de les enregistrer sur Internet. J’ai un numéro d’identification au Service identification arme à feu Québec (SIAF), mais le système ne fonctionne tout simplement pas », mentionne Martin Henri.

Dans la vitre où sont rangées les armes à feu se trouve son permis pour la vente de ces armes. « Mon permis est canadien et est émis par la Gendarmerie royale du Canada. À chacune des ventes, l’acheteur doit détenir son permis valide d’acquisition et possession d’arme à feu. J’en fais une photocopie et je remplis un fichier avec le numéro de l’arme ainsi que la marque, le modèle, le calibre et le numéro de série. Lorsque la Sureté du Québec vient vérifier mes ventes d’arme, il me faut tout cela. Ma dernière vérification a eu lieu en 2017, alors je devrais probablement être vérifié cette année. »

Plus de 2 millions d’armes en circulation

Depuis 2012, il fallait environ 5 minutes à Martin Henri pour enregistrer une arme. Maintenant, il lui faut près de 15 minutes et, comme cela ne fonctionne presque jamais, il a décidé de poursuivre les enregistrements comme avant. « La façon dont nous enregistrons les armes est rapide et sécuritaire. Je voulais aussi préciser que le dernier recensement des armes remonte à 2012. Il y a donc près de 7 ans que cela a été fait. Depuis ce temps, j’ai vendu environ 900 armes à feu. Alors combien il y en a de plus partout au Québec? Il y a certainement plus de 2 millions d’armes en circulation, c’est évident. »

Conscient de la loi

Au cours de la conversation, celui qui s’occupe des armes à feu chez Accueil hardware est pleinement conscient que c’est une drôle de situation qui se vit présentement avec le nouveau registre. « Il n’est pas question pour moi d’être en dehors la loi, mais je dois enregistrer les armes au SIAF et cela ne fonctionne pas. Heureusement, toutes les armes sont enregistrées comme je le fais depuis 2012. »

Facebook
Twitter
LinkedIn
Imprimer

ARTICLES SUGGÉRÉS