Faire son DEP en ligne, c’est possible

La formation Mécanique d’engins de chantiers a été le premier programme à être adapté pour cette nouvelle façon de faire très innovatrice.

Le Centre de formation professionnelle de la Baie-James (CFPBJ) innove encore avec une offre de formation en ligne qui touche des programmes qui, habituellement, ne sont donnés qu’en classe, des formations qui seront aussi plus courtes et à la fine pointe de la réalité du marché du travail.

Virage techno

Bien avant l’arrivée de la pandémie, le Centre de formation professionnelle de la Baie-James (CFPBJ) se penchait sur l’enseignement virtuel et l’informatisation de ses cours pour mieux servir ses étudiants qui, après l’implantation de ses programmes en ligne, pourront venir de partout au Québec.

La pandémie à accélérer les choses puisque la formation à distance a pris un autre sens au Québec. L’équipe du CFPBJ a usé de créativité et s’est outillée pour développer des contenus de formations numériques à la vitesse grand V. Leur but : relancer rapidement l’apprentissage des connaissances théoriques en ligne. Aujourd’hui, quelques mois plus tard, le centre est en mesure d’amorcer sa rentrée avec une formation en ligne qui permet à l’étudiant de progresser à son rythme et de faire sa formation dans un délai plus court, sans pour autant diminuer la qualité du programme.

Au dire de la directrice du CFPBJ Sonia Caron, déjà en janvier dernier, le centre se penchait sur ce type d’enseignement virtuel pour être capable de l’adapter à tous les élèves. «Le Centre n’étant pas tellement grand, toutes les inscriptions sont importantes. Nous avons voulu miser également sur la flexibilité des programmes et la rapidité à laquelle un étudiant peut compléter son cours», explique Sonia Caron.

Avec cette nouvelle formule, un étudiant qui le veut peut terminer sa formation de 1 800 heures en 52 semaines seulement. La nouvelle façon de faire, jumelée à de plus nombreuses heures d’ouverture,  accompagnera l’étudiant même en été et lors des semaines de relâche parce que le centre demeurera accessible, ce qui fait en sorte qu’un étudiant pourra terminer sa formation à une vitesse fulgurante s’il le désire.

La présence au centre est encore cependant obligatoire pour l’apprentissage pratique qui se fait encore une fois de façon individuelle, au rythme de chacun, avec l’accompagnement d’un enseignant.

 

Apprendre la mécanique sur le Web

C’est la formation Mécanique d’engins de chantiers qui a été le premier programme à être adapté pour cette nouvelle façon de faire très innovatrice. « L’étudiant peut donc commencer sa formation quand il le veut. Elle n’a pas non plus de date de fin. Il est le seul maitre et décide de la fin de son apprentissage, tout dépendant de son sérieux et de son assiduité », explique la directrice. La formule dans le langage de l’enseignement est appelée « entrée périodique / sortie variable (EPSV) ».

Pour réussir à rendre disponible un tel programme, l’enseignement théorique de la formation et tous les manuels nécessaires, incluant le manuel de l’élève, ont été mis en ligne. L’ensemble inclut des vidéos de démonstration et tous les outils pédagogiques dont l’étudiant inscrit au programme peut avoir besoin. Tout est mis en œuvre pour que le cours soit aussi le plus interactif possible.

La majorité de la formation est suivie en ligne, soit au centre mais aussi à la maison. Une présence en laboratoire étant encore évidemment nécessaire, le cours ne peut se faire complètement à distance. «Pour former un mécanicien, il faut avoir appris à déboulonner des pièces qui sont bien réelles. Il faut avoir touché un vrai moteur», expose-t-elle.

Cependant, même la formation pratique en atelier a son côté individuel. Par exemple, l’étudiant qui est en train d’apprendre à démonter une transmission peut le faire seul avec l’aide de tutoriel, d’exercices et le banc d’essai qui sont à sa disposition. S’il a besoin d’aide pour une question en particulier, il peut compter sur la présence de son enseignant qui sera disponible physiquement pour lui répondre en atelier. «Ce qui est intéressant, c’est qu’il n’est pas obligé d’attendre après un groupe. Le tout se fait à son rythme», estime la directrice.

La formule qui est présentement utilisée par les étudiants fonctionne bien, mais il y a encore de petits ajustements à produire. «Jusqu’à maintenant, les étudiants sont très satisfaits de cette nouvelle façon de faire qui aura une suite.»

D’autres cours s’ajouteront bientôt à celui de mécanique d’engins de chantiers. Le CFPBJ veut également produire ses propres capsules et vidéos pédagogiques.

«Le numérique est la voie du futur et nous l’avons prise à vive allure», explique la directrice de services et du CFPBJ, Sonia Caron.

 

 

 

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