Falco: plusieurs retombées pour Rouyn-Noranda, mais aussi des défis

Pour la Ville de Rouyn-Noranda, l’ouverture d’une mine sur son territoire immédiat pour la première fois depuis la fermeture de la mine Horne, en 1976, pourrait apporter une manne précieuse à l’économie locale, mais aussi des défis qu’elle devra être en mesure de relever.

«C’est majeur pour notre ville, a déclaré le maire Mario Provencher. On parle de 300 à 400 travailleurs, donc plusieurs nouvelles familles qui s’installeront chez nous et qui consommeront chez nos commerçants. Falco pourrait aussi être tentée de faire appel aux contracteurs locaux, dont l’expertise est reconnue dans le monde. Là aussi, ce serait des retombées considérables.»

Maisons et services appropriés

Qui dit nouvelles familles dit nouvelles maisons. Or, la Ville ne possède plus vraiment de terrains à développer. À cet égard, M. Provencher croit que le secteur privé pourrait avantageusement prendre le relais.

«Il y aura aussi des discussions à avoir avec la Commission scolaire afin de s’assurer que ces nouvelles familles puissent avoir accès à des services de qualité. Par exemple, si un projet domiciliaire important se développe à Évain, cela pourrait signifier la construction d’une nouvelle école», a laissé entendre le maire.

Revoir le transport en commun

L’arrivée subite de quelques centaines de nouveaux citoyens, dont la majorité devrait devoir transiter par le centre-ville pour se rendre au travail, entraînera aussi un questionnement sur la gestion de la circulation automobile.

«On parle d’une mine dont la durée de vie pourrait varier de 15 à 20 ans et qui sera située au cœur de la ville. Il faudra donc éviter, par exemple, que le viaduc de l’avenue Murdoch prenne des allures de pont Champlain à l’heure de pointe. Nous avons déjà amorcé des réflexions pour ajouter un troisième autobus aux circuits, mais avec le démarrage du projet de Falco, on pourrait passer à quatre», a fait savoir Mario Provencher.

Timing excellent pour la Chambre de commerce

La Chambre de commerce et d’industrie de Rouyn-Noranda (CCIRN) a décidé d’offrir son appui à Falco tant que le projet sera réalisé dans le respect des citoyens et des normes en vigueur.

«Le timing est excellent en ce moment pour notre économie locale, alors que nos entrepreneurs ont un peu moins de contrats à l’extérieur et que le dollar canadien est faible, a fait valoir le président de la CCIRN, Jean-Claude Loranger. Falco a d’ailleurs commencé à octroyer des contrats. Même si la mine ne fonctionne pas, elle génère déjà des retombées.

À cela il faut ajouter le fait que le gisement comprend non seulement de l’or, mais aussi du cuivre et du zinc. «La Fonderie Horne pourrait donc, elle aussi, retirer des bénéfices de l’exploitation de Horne 5», a signalé M. Loranger.

 

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