Festival du savoir cri : une suite en présentiel en 2024

Christopher Herodier et Janie Pachano ont partagé des récits de vie.

Selon ses organisateurs, la Fête du savoir cri a eu un tel succès que l’évènement sera reconduit en direct en 2024, mais en présentiel et dans une autre communauté que Chisasibi.

L’évènement s’est déroulé en ligne les 25 et 26 mars dernier. Il réunissait des musiciens, des ainés, mais aussi des panélistes. Au menu : musique, art et artisanat, récits et réflexions sur l’identité crie. « C’était vraiment super », assure Rob Imrie, directeur du développement de l’Association crie de pourvoirie et de tourisme (ACPT), qui a organisé l’évènement avec l’Association crie d’artisanat autochtone et l’Association des trappeurs cris.

La part visible de l’iceberg

S’il s’agissait d’un évènement virtuel, la plupart des intervenants étaient réunis à Chisasibi pour le tournage, assuré, comme la transmission, par Web diffusion. « Il y avait tellement de gens impliqués, poursuit Rob Imrie. On voit des performeurs, des artistes et des panélistes dans les vidéos, mais ce n’est qu’une partie de tous les gens impliqués. Il y avait toute une organisation. »

Des gens de la communauté ont notamment collaboré aux décors, à la sonorisation et à la restauration. « Au moyen d’une plateforme en ligne, le Festival du savoir cri offre aux personnes intéressées la possibilité d’en apprendre davantage sur notre mode de vie », assure la grande cheffe Mandy Gull-Masty, qui a échangé avec la cheffe de Chisasibi, Daisy House, durant le festival. Cet évènement représente véritablement une fusion créative avec la technologie actuelle, mettant en valeur une culture qui existe à Eeyou Istchee depuis une époque immémoriale. »

Un grand succès

Selon les chiffres des organisateurs, 222 837 spectateurs ont accédé aux vidéos promotionnelles du festival et plus de 1 600 s’étaient inscrits pour y assister en direct. « Nous n’avions pas d’attente, commente Rob Imrie. Notre but était d’avoir autant de gens que possible. […] Je pense qu’on a vraiment fait un gros effort avec les vidéos promotionnelles et les envois sur les médias sociaux. »

M. Imrie n’a pas en main les chiffres pour savoir quelle partie du festival, qui est toujours en ligne, a été la plus vue. « Personnellement, mon plus grand moment a été avec le violoniste Jayden Last, de dire Rob Imrie. Il est fantastique et pourtant il a commencé à jouer il y a deux ans. Il était incroyable. » « Notre but, ajoute-t-il, est de faire la même chose l’an prochain, dans une autre communauté et en personne. » Les talents de la communauté hôtesse, qui n’a pas encore été choisie, seront privilégiés.

Deux publics

Le Festival du savoir cri visait à la fois les gens d’Eeyou Istchee et ceux de l’extérieur, mais pour des raisons différentes. « Le but était de promouvoir l’art et l’artisanat dans Eeyou Istchee, précise le directeur du développement de l’ACPT. On a aussi travaillé avec des gardiens du territoire comme Dwayne Cox et Eddie Pash. Ces gens avaient de super histoires sur la nature. C’était vraiment important. […] Notre auditoire cible, ce sont les gens de la communauté, pour s’assurer qu’ils ont accès à leur culture et qu’ils ont l’occasion d’apprendre plus. Mais on veut aussi promouvoir la région comme un tout. Que les gens puissent venir. […] Il y a beaucoup de choses merveilleuses qui arrivent ici., C’est l’autre audience cible. Le festival est comme une vitrine. »

On peut revoir le festival à www.cree-festival-cri.com/home, en anglais ou en français.

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