Feu vert pour la 2e plus grosse mine de lithium au monde

Près de 200 emplois pendant 26 ans en plein cœur du territoire cri, voilà ce que Whabouchi devrait créer lorsque Nemaska Lithium aura complété le financement de ce projet minier d’hydroxyde de lithium.

Plus aucun obstacle ne se dresse devant l’ambitieux projet de cette société basée à Québec depuis qu’elle a obtenu du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC), le 4 septembre, son certificat d’autorisation général. Il s’agit en effet du plus important permis requis pour réaliser un projet minier au Québec.

190 emplois pendant 26 ans

Ce certificat vient donner le feu vert à Nemaska Lithium pour l’exploitation du deuxième plus important gisement de spodumène de la planète, avec des réserves minérales globales totalisant 27,3 millions de tonnes de minerai. Selon la société, la construction de la mine devrait créer environ 250 emplois.

Une fois en exploitation, cette mine qui sera exploitée à ciel ouvert, puis en mode souterrain offrira du travail à quelque 190 personnes pendant 26 ans, le tout à 280 km au nord de Chibougamau. La production est quant à elle évaluée à 3000 tonnes de minerai par jour.

200 M $ requis

Pour y arriver, Nemaska Lithium aura besoin d’un financement de près de 200 M $. Le jeu en vaut toutefois la chandelle, selon le PDG de la société, Guy Bourassa, un Rouynorandien d’origine.

«Nous sommes très encouragés par le renforcement continu de la demande en composés de lithium et tout particulièrement en hydroxyde de lithium, qui a connu une hausse de plus de 10 % au cours des 18 derniers mois. Le prix de vente de ce produit a également augmenté pour atteindre dorénavant 8500 $ la tonne», a-t-il commenté, par voie de communiqué.

Réactions positives

Autant le MDDELCC que l’Association minière du Québec (AMQ) ont salué cette annonce. Le ministre de l’Environnement, David Heurtel, a fait valoir l’importance du projet Whabouchi dans l’électrification des transports, avec l’utilisation de l’hydroxyde de lithium dans les piles de voitures. L’AMQ a pour sa part souligné la mise en valeur d’un minerai qui, depuis l’interruption des opérations à la mine Québec Lithium à La Corne, n’est présentement pas exploité au Québec.

Un rêve de lithium à Rouyn-Noranda

Pendant quelques années, Rouyn-Noranda avait été pressentie pour accueillir l’usine de production d’hydroxyde de lithium de Nemaska Lithium. La Ville et plusieurs intervenants économiques avaient d’ailleurs multiplié les démarches en ce sens auprès de la société.

Or, en juillet 2012, cette dernière avait annoncé lui avoir préféré Salaberry-de-Valleyfield, en raison de sa proximité avec des acheteurs potentiels pour les résidus de l’usine, dont les cimenteries et les fabricants de panneaux de gypse. Une usine pilote devait entrer en production en 2014, mais elle n’a finalement jamais vu le jour. Pas plus que le complexe industriel qui devait suivre.

Le 8 septembre dernier, Nemaska Lithium a confirmé avoir plutôt jeté son dévolu sur Shawinigan. L’usine sera donc construite sur le site de l’ancienne usine de pâte Laurentide de Produits forestiers Résolu.

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