Foresterie: une rencontre positive avec le ministre, dit la CSN

Il y a de l’espoir pour le futur de l’industrie forestière dans la région, de l’avis même de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM), syndicat affilié à la CSN.

Les représentants de la FIM disent être sortis satisfaits d’une récente rencontre de deux heures sur la pérennité de cette industrie avec le ministre des Forêts, Laurent Lessard, qualifiant la réunion de «constructive et encourageante pour l’avenir de l’industrie forestière» en Abitibi-Témiscamingue.

Outre les porte-parole de la FIM-CSN et le ministre Lessard, la rencontre impliquait les présidents des syndicats de Résolu Senneterre, de la Scierie Béarn, de la Scierie Val-d’Or, de Temfor et de Tembec Senneterre, en plus du ministre responsable de la région, Luc Blanchette, et du député d’Abitibi-Est, Guy Bourgeois.

«Nous sommes satisfaits de nos échanges avec le ministre. Nous lui avons présenté nos nouvelles recommandations et il était attentif. Bien sûr, nous resterons vigilants pour l’avenir; les travailleurs et travailleuses ont besoin de plus que des paroles. Il va falloir que les actions suivent», affirme le président de la FIM-CSN, Alain Lampron, dans un communiqué de l’organisation.

«Bien que le gouvernement ait mis en place des mesures d’allègement pour l’industrie lors du dépôt du dernier budget provincial, quelques éléments devraient être revus et corrigés», soutient-on à la FIM-CSN.

Discussions sur l’approvisionnement

Les représentants syndicaux ont profité de l’occasion de faire connaître leurs demandes au ministre Lessard, notamment sur les besoins de garanties d’approvisionnement à long terme en bois. À court terme, ils demandent un meilleur usage des volumes de bois non récoltés (VNR), soulignant que d’autres organisations réclament que 75% des VNR soient confiés au Bureau de mise en marché des bois pour une enchère.

«Cette façon de faire ne correspond pas à la règle de répartition de la possibilité forestière prévoyant que 25 à 30% doit être mis en marché, tandis que les 75% restants doivent être octroyés en garanties d’approvisionnement, mentionne Alain Lampron. Appliquer la réglementation habituelle permettrait à chaque compagnie d’obtenir un certain volume et ainsi d’assurer la poursuite de leurs activités», fait-il valoir.

Problèmes de surenchère

Les syndicats ont également sensibilisé le ministre Lessard aux problèmes de surenchère et de revente provenant du Bureau de mise en marché des bois, principalement dans la région. «Ce phénomène, signale-t-on à la FIM-CSN, fait en sorte de gonfler le prix de la matière première. Les syndicats demandent que le ministre intervienne afin que les mises ne soient autorisées qu’en fonction des besoins des entreprises.»

Les mêmes mesures réclamées pour l’Abitibi

La FIM-CSN a aussi demandé aux représentants du gouvernement d’offrir à l’Abitibi-Témiscamingue les mêmes avantages dont profitent actuellement d’autres régions, entre autres sur les tarifs préférentiels d’électricité. «Il est important que la région profite des mêmes mesures incitatives ou préférentielles qui s’appliquent ailleurs afin d’aider à consolider l’industrie de façon durable», insiste Alain Lampron.

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