Giacomo Bouchard veut changer l’image du syndicalisme

Giacomo Bouchard souhaite changer l’image du syndicalisme durant son séjour aux commandes de la CSN régionale.

Récemment élu nouveau président du Conseil central d’Abitibi-Témiscamingue – Nord-du-Québec, l’Amossois d’origine s’est longtemps impliqué dans le syndicat à Clair-Foyer, avant d’être élu vice-président du Conseil central de la CSN en 2013.

«Mon élection est l’occasion de démontrer que l’implication syndicale, ce n’est pas une question de génération. Les plus jeunes peuvent et doivent prendre leur place dans les différentes instances syndicales», affirme-t-il dans un communiqué de son organisation, qui compte plus de 7000 membres répartis dans quelque 70 syndicats CSN.

M. Bouchard déplore du même souffle que moins d’un quart des jeunes travailleurs de moins de 25 ans soient syndiqués. «Or, ils ont plus que jamais intérêt à s’intéresser au syndicalisme, car leurs salaires et conditions de travail sont largement en deçà de la moyenne des travailleurs québécois», soutient-il.

Renouveler les pratiques

Selon Giacomo Bouchard, il est urgent de renouveler les pratiques syndicales. «Nous vivons depuis plusieurs années une offensive antisyndicale. Pour y répondre, il faut d’abord s’assumer et défendre avec ardeur nos valeurs de justice et de partage, mentionne-t-il.

«On veut aussi saisir toutes les occasions pour défendre les intérêts non seulement de nos membres, mais également ceux de l’ensemble des travailleurs de la région», ajoute le syndicaliste.

Au cours de son mandat, M. Bouchard envisage aussi d’aller à la rencontre de ses membres dans leurs instances et activités syndicales. «C’est la meilleure façon de comprendre leur réalité et les problèmes qu’ils vivent», fait-il remarquer.

Donald Rheault toujours actif

Comme il le souhaitait, Donald Rheault a été élu vice-président du Conseil central après un règne de 10 ans à la présidence, poste qu’il voulait d’ailleurs céder à Giacomo Bouchard.

«Ça fait des années que nous parlons de l’importance de l’implication des jeunes et du renouvellement du syndicalisme; j’ai donc décidé de me retirer pour laisser la place à la relève, rappelle M. Rheault dans le communiqué de la CSN régionale.

«Vous me verrez peut-être moins dans les médias, mais je vais continuer à m’impliquer activement dans l’organisation et la syndicalisation des travailleurs de la région. Il y a d’ailleurs du travail à faire de ce côté-là, puisque plus de 60% des travailleurs de la région ne sont pas syndiqués», signale-t-il.