Goldcorp n’a pas encore trouvé les limites d’Éléonore

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Un an après la mise en production de cette mine d’or de calibre international en Jamésie, bien malin qui pourra dire jusqu’où Éléonore pourra aller.

«Nous disposons d’un budget d’exploration de 5 M $ en 2016 pour évaluer les extensions du gisement. Nous n’en avons pas encore trouvé les limites en profondeur», a indiqué Christine Beausoleil, directrice de l’exploration chez Goldcorp Mine Éléonore, lors d’une conférence prononcée devant les membres de la section Rouyn-Noranda de l’Institut canadien des mines, de la métallurgie et du pétrole.

Vers 300 000 onces d’or par an

Située à 300 km au nord de Matagami, Éléonore est entrée en production commerciale le 1 avril 2015. Au cours de cette année, elle a produit 268 000 onces d’or, dont 105 100 onces au cours du dernier trimestre. Pour 2016, l’objectif consiste à produire de 250 000 à 280 000 onces d’or.

«Ce niveau devrait constamment s’accroître jusqu’à la mi-2018, où l’usine devrait avoir atteint sa capacité optimale de 7000 tonnes de minerai par jour, a précisé Mme Beausoleil. Le puits de production, qui devrait être opérationnel à la fin de 2016, éliminera quant à lui le transport du minerai par camion dans la partie inférieure au niveau 650 et son hissage par le puits d’exploration. Pour la partie supérieure, le minerai est acheminé par convoyeur.»

De la géopoésie

La moitié du minerai d’Éléonore provient actuellement du gisement Roberto. Le reste provient de Roberto-Est et de plusieurs zones atypiques. Goldcorp envisage aussi l’exploitation à ciel ouvert de l’île Roberto, mais le projet a été mis sur la glace en raison de ses impacts potentiels trop importants sur l’environnement.

«Notre gisement est situé à la frontière de deux provinces géologiques, dans un endroit qui comporte plusieurs plissements et zones de cisaillement dans la roche. Il en résulte une diminution des teneurs générales, mais pourtant, les onces demeurent. En fait, le gisement est tellement complexe que lorsqu’on essaie de le comprendre, on pourrait dire qu’on fait de la géopoésie», a plaisanté Christine Beausoleil.

Environnement délicat

L’opération d’une mine dans un milieu sensible sur le plan environnemental présente aussi son lot de défis. Ainsi, toutes les eaux sont traitées et réutilisées. «Nous n’utilisons aucune eau fraîche, a mentionné Mme Beausoleil. De plus, tous les sulfures sont captés et séquestrés dans le remblai en pâte que nous utilisons pour combler les galeries.»

La mine Éléonore peut aussi se vanter d’avoir traversé cinq années consécutives sans infraction environnementale. «Nous sommes très proactifs pour régler les problèmes à la source avant qu’ils n’entraînent de conséquences, quitte à arrêter temporairement la production pour y parvenir», a fait savoir Christine Beausoleil.

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