Chantiers Chibougamau en phase d’intégration

Le directeur exécutif, développement corporatif de Chantiers Chibougamau, Frédéric Verreault, souligne que les acquisitions des scieries de Béarn et LaSarre donnent davantage d'autonomie à son entreprise.

Il faudra attendre l’analyse des forces en place et l’évolution du marché pour voir comment Chantiers Chibougamau intégrera les deux scieries et le personnel acquis de GreenFirst.

Le bois d’ingénierie issu de la scierie de La Sarre pourrait éventuellement être assemblé à Chibougamau. « L’usine de La Sarre produit aussi des planches de qualité pour du bois d’ingénierie, du bois transformé tel qu’on en fait à Chibougamau, explique le directeur exécutif, développement corporatif de Chantiers Chibougamau, Frédéric Verreault. Donc, La Sarre pourrait amener plus de matière pour les besoins de croissance qu’il pourrait y avoir à Chibougamau. »

M. Verreault souligne que les installations de l’entreprise à Chibougamau transforment déjà 40 % du volume de la scierie Landrienne.

Depuis l’an dernier, plus de 50 % des copeaux produits à La Sarre étaient déjà acheminés à l’usine de pâte kraft de Chantiers Chibougamau à Lebel-sur-Quévillon. « On savait qu’ils étaient compatibles au plan logistique, compétents au point de vue technique pour fabriquer de la pâte de qualité. Ça a été le déclencheur qui nous a amenés à nous intéresser à ces deux usines », précise Frédéric Verreault, faisant allusion à l’autre scierie appartenant à GreenFirst, à Béarn, dans le Témiscamingue. Les copeaux issus de cette dernière continueront d’alimenter une scierie à proximité puisqu’ils ne sont pas compatibles avec l’usine Nordic Kraft de Lebel.

Pour un montant d’environ 90 M$

La vente des deux scieries de la compagnie ontarienne GreenFirst et de ses opérations forestières connexes, pour un montant d’environ 90 M$, a été annoncée le 21 décembre. La vente a été approuvée par le conseil d’administration de GreenFirst et Chantiers Chibougamau a obtenu toutes les approbations nécessaires pour conclure la transaction. Elle devrait être finalisée en mars, spécule M. Verreault.

Environ 320 hommes et femmes travaillent à La Sarre et Béarn. Pour l’instant, il n’y a aucun programme, aucune intention de rationalisation massive. « Dans les prochains mois, on va découvrir […] l’ensemble des effectifs de GreenFirst, dit le directeur. Ils ont une très grosse équipe, une très bonne équipe. Le principe qui nous habite, c’est d’additionner les talents et les expériences de Chibougamau, de Quévillon, de Landrienne et maintenant de La Sarre et Béarn. On va voir comment on organise tout ça. »

Le directeur exécutif, développement corporatif de l’entreprise, révèle qu’on n’anticipe pas de relocaliser du personnel. « Maintenant, est-ce que ça se peut que des gens de Chibougamau viennent aider aux activités de La Sarre? C’est sûr que oui. Est-ce que ça se peut que des gens de La Sarre viennent aider pour des besoins à Lebel-sur-Quévillon? C’est sûr que oui. Mais tout ça, on va le voir au fil du temps. Pour l’instant, on n’a pas encore les clés de la maison. »

Autonomie

L’achat des scieries et des opérations forestières connexes, qui ont précédemment appartenu à Tembec puis Ryam avant d’être très brièvement détenues par GreenFirst, s’inscrit dans les objectifs de consolidation et d’autonomie de Chantiers Chibougamau.
« On aime bien s’occuper de nos affaires de A à Z, avoir le contrôle de notre destinée, précise M. Verreault. C’est aussi dans cette logique qu’on fait l’investissement aujourd’hui. Là, on ne dépendra pas des autres pour savoir si on aura des copeaux et à quel prix. »

(Denis Lord)

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