Grosse fortune ne rime pas avec grand génie

Feu Marge Schott, ancienne propriétaire des Reds de Cincinnati, a tenu des propos jugés racistes. La dame a été suspendue 8 mois et mis à l’amende en 1993.

Les propriétaires d’équipe sont des gens riches, avec des tempéraments parfois loyaux… ou pas. Certains propriétaires de formation sont très respectés et respectables, d’autres sont des êtres exécrables. C’est le cas de Mark Stevens, qui a défrayé la manchette la semaine dernière alors qu’il s’en est un peu trop permis face aux Raptors. Chronique sur les incidents impliquant des propriétaires d’une équipe.

La semaine dernière, lors du troisième match de la série finale de la NBA, un évènement particulier s’est déroulé à l’extérieur des limites du terrain, alors que le ballon s’est retrouvé dans les estrades. Le meneur des Raptors de Toronto, Kyle Lowry, s’est retrouvé dans la première rangée de sièges en voulant récupérer ce dit ballon. Il a été poussé et insulté par un homme qui, finalement, se révéla être l’un des propriétaires des Warriors!

Ces agissements lui auront couté cher puisque Stevens devra débourser 500 000 $ d’amende à la NBA, en plus de ne pas pouvoir être sur place pour un match de la NBA, toute ville confondue, pour un an.

Ce n’est cependant pas la première fois qu’un propriétaire fait la manchette pour les mauvaises raisons. Bien honnêtement, nous n’avons même pas besoin de changer de sport pour voir des propriétaires désagréables envers des joueurs ou ses partisans.

Les Knicks de New York sont au basketball new-yorkais ce que le Canadien est pour le hockey québécois. Une institution avec des fans qui veulent gagner. Or, les Knicks n’ont pas eu une saison gagnante depuis la saison 2012-2013. Cette année, en 82 parties, ils n’ont eu que 17 victoires.

Pas plus tard qu’en mars dernier, le propriétaire des Knicks, James Nolan, y allait d’un épisode des plus loufoques de la série «Proprio en colère». Après un match, alors qu’il quittait, un partisan lui a fait comprendre qu’il ferait mieux de vendre l’équipe plutôt que de la voir dépérir de la sorte. La réponse de Nolan? Bannir le partisan à vie, prétextant qu’il avait été attaqué. Pas très ouvert à la critique, le cher monsieur !

Au football, il arrive également à des propriétaires d’injurier les partisans adverses. Ce fut le cas de Bud Adams, le propriétaire des Titans du Tennessee dans la NFL. En 2009, lors d’un match à Buffalo face aux Bills, il a décidé d’envoyer du confort de sa loge des doigts d’honneur aux partisans des Bills.

Le problème, c’est qu’un fan a filmé la séquence… et que le commissaire de la NFL, Roger Goodell, n’était pas loin derrière lui dans la même loge! L’homme a été mis à l’amende pour 250 000 $… soit probablement l’équivalent d’un souper au restaurant pour lui.

Parlant de payer cher ses conneries, on ne peut pas dire que celles de feu Marge Schott, ancienne propriétaire des Reds de Cincinnati, furent trop sévères. La dame a été suspendue 8 mois et mis à l’amende en 1993 pour des propos qu’elle avait tenus, propos que le baseball majeur a jugé racistes, et «pour avoir mis la ligue dans l’embarras avec des propos inacceptables ». Par la suite, elle a été suspendue et obligée de vendre son équipe lorsqu’elle a tenu des propos plus qu’acceptables aux yeux de la ligue.

Mais quels étaient ces propos? Cela variait de jour en jour pour Schott, allant de «Je préfère engager un singe dressé plutôt que d’embaucher un Noir» à «Adolf Hitler n’a rien fait de mal, il était un bon gars au début», en passant par «les pires problèmes de la société d’aujourd’hui, c’est que les femmes ont envie de travailler». Des propos, je vous le rappelle, tenus dans les années 1990. Pas en 1928, année de naissance de cette femme, sans doute adorable.

Elle a même été jusqu’à congédier son gérant en 1995 puisqu’il s’était fait une copine et que les amoureux demeuraient ensemble sans être mariés!

On peut parler ici de la palme du pire propriétaire de sport professionnel, et nous nous entendrons pour dire qu’elle n’a pas été la plus grande perte pour le monde du sport, et possiblement l’humanité.

Mais ce n’est pas parce qu’il y a bien pire, que Mark Stevens peut se consoler de ne pas avoir fait grand-chose…

 

 

 

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