Jean Charest n’oubliera pas le NDQ

L'ancien premier ministre qui a mis sur pied le Plan Nord au début des années 2010 tient le même discours sur la région et le potentiel du NDQ.

L’ancien premier ministre du Québec et initiateur du Plan Nord, Jean Charest est en pleine course à la chefferie du Parti conservateur du Canada. Il y a quelques mois, peu de personne aurait pu prédire son retour en politique. Selon ses dires, la personne la plus surprise a été d’ailleurs son épouse. Mais sérieusement, en entrevue, il nous a avoué ne plus reconnaitre le Canada qu’il a déjà connu.

Pays divisé

Le fil commun de sa carrière politique, nous mentionne M. Charest, c’est le Canada. Et le pays qu’il voit présentement ne lui plait pas. « Je sens le pays profondément divisé. Ce n’est pas seulement Est-Ouest, mais c’est aussi entre les milieux ruraux et urbains. C’est intergénérationnel aussi. Il y a des divisions très profondes et tout ça, ben, ça relève du gouvernement fédéral. » Économiquement non plus, ce n’est pas au niveau, selon lui. « Économiquement, ça ne va pas. On ne se développe pas. Sans parler de notre voix à l’international qui a beaucoup diminué. »

Le parti qu’il veut gouverner lui aussi connait son lot de divisions. Selon M. Charest, la mission du prochain chef sera de réunifier le Parti conservateur canadien. Il a confiance d’être la bonne personne pour le faire, mais il est conscient que c’est un gros défi. « J’ai confiance, je suis la personne pour le faire. » Selon M. Charest, le parti se laisse distraire dans les élections.

« Vous savez, aux dernières élections fédérales, ce n’est pas que les libéraux ont gagné; c’est les conservateurs qui ont perdu. »

C’est simple, le prochain chef doit réunir le Parti conservateur et aussi doit être capable de mener ses troupes au pouvoir lors des prochaines élections fédérales. M. Charest croit être l’homme de la situation. Il faut avoir une vision, un plan, le suivre et ne pas se laisser distraire. C’est comme ça, croit-il, qu’il faut faire, tout en restant respectueux.

Nord-du-Québec

L’ancien premier ministre, qui a mis sur pied le Plan Nord au début des années 2010, tient le même discours sur la région et le potentiel du NDQ. « Je n’ai pas changé d’idée. Je crois encore beaucoup au nord du Québec, mais aussi au nord du Canada. Je crois au Plan Nord que j’ai mis en place. Je crois que c’est encore la réponse pour un développement équilibré. » Il est catégorique : le Canada est un pays de ressources naturelles, dont le pétrole, mais également le secteur minier.

C’est une période importante selon lui. « Tout le monde veut des minéraux que nous avons. Que l’on pense seulement aux métaux stratégiques et aux terres rares. Au Québec et au Canada, nous en avons amplement. Il s’agit de bien les développer et de les utiliser intelligemment. » Il est toujours pour une accélération du processus d’approbation environnementale et de livraisons de permis. Ça ne veut pas dire de mal évaluer les projets. Il faut s’assurer que les projets respectent les normes, mais il est d’avis qu’il faut simplifier et enlever la bureaucratie. « Il faut des délais prévisibles. Les promoteurs investissent des milliards de dollars; ils doivent avoir une idée des délais, sinon ils vont investir ailleurs. » Il croit fermement que l’occasion est excellente et qu’il ne faut pas la manquer avec la demande de minéraux spécialisés pour l’électrification des transports.

Communauté autochtone

Quant aux relations avec les communautés cries du Nord-du-Québec, M. Charest dit avoir souvent travaillé avec eux dans le passé et est content de connaitre leur réalité. C’est une communauté qui occupe une place importante dans le NDQ, d’après M. Charest. Deux choses spécifiques sont dans son programme électoral : l’habitation où il est conscient qu’il y a des enjeux très importants et il voudrait aussi fonder une société de la couronne qui aurait pour mandat de rendre du capital disponible pour que les communautés autochtones puissent investir dans différents domaines que ce soit minier ou même des infrastructures. « Ça rejoint les volontés de la communauté du NDQ. »

M. Charest poursuivra sa campagne à travers le Canada jusqu’au mois de juin pour le recrutement de nouveaux membres pour son parti. Par la suite, il devra, avec son équipe, convaincre et se mettre en mode séduction pour attirer la faveur du plus grand nombre possible de membres pour que ceux-ci votent pour lui à l’automne prochain.

@Légende : L’ancien premier ministre qui a mis sur pied le Plan Nord au début des années 2010 tient le même discours sur la région et le potentiel du NDQ.
@Photo : Page Facebook de Jean Charest

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