Julie Vaillancourt connaitra sa sentence le 11 octobre prochain

La juge rendra sa décision le 11 octobre prochain.

Julie Vaillancourt était de retour devant la cour au palais de justice de Chibougamau la semaine dernière pour l’avant-dernière étape avant de connaitre sa sentence suite aux faits qui lui sont reprochés. Elle a plaidé coupable plus tôt cette année. C’est la juge Sonia Rouleau qui a entendu les représentations sur sentence.

Défense

L’avocat de Julie Vaillancourt, Me Jean Gagnon a voulu dans son plaidoyer démontrer et faire ressortir tout le chemin déjà parcouru par sa cliente depuis son arrestation pour corriger son addiction et ses achats compulsifs. Pour la première fois depuis le début des procédures judiciaires dans ce dossier, l’accusée s’est adressée à la cour. Dans son témoignage, elle a tenté d’expliquer à la juge Rouleau son besoin de dépenser qu’elle a qualifié de maladif. « J’avais besoin de dépenser », a-t-elle lancé à la juge. Mais pour assouvir son désir de faire des achats, elle avait besoin d’argent. Elle a affirmé que la plupart des achats effectués étaient des vêtements et qu’elle a tout dépensé.

Dans un témoignage accompagné de sanglots, elle a aussi exprimé beaucoup de remords. « Mon plus grand regret, c’est de ne pas avoir consulté, ne pas avoir demandé d’aide », a-t-elle dit. Elle a avoué avoir aussi été surprise quand les enquêteurs lui ont annoncé l’ampleur de la somme qu’elle avait dérobée à la Ville. « J’ai fait un saut. Je pensais être capable de rembourser. » Jusqu’à maintenant, Julie Vaillancourt a remboursé à la Ville, 185 416, 84 $. Cette somme inclut la vente de la maison et le fonds de retraite de l’accusée. En conclusion, Me Gagnon s’appuie sur plusieurs jugements antérieurs et le rapport présentenciel qui montre un faible taux de récidive pour demander une peine de 24 mois moins un jour dans la collectivité ou un maximum de 15 mois de prison ferme.

Couronne

La vision de la partie adverse n’était pas du tout la même. Me Boulianne-Otis a, elle, voulu démontrer la préméditation et la planification de l’opération. Le dossier ne note pas moins de 143 chèques frauduleux et 600 transactions bancaires depuis janvier 2015. Selon la Couronne, les dommages financiers de la Ville ne se limitent pas à la fraude de 509 000 $. À cela, il faut ajouter près de 400 000 $ en frais d’avocat et de pertes monétaires, soit des dommages qui s’élèvent à près de 900 000 $, selon elle.

La mairesse de Chibougamau, Manon Cyr, est venue témoigner du tort que les évènements avaient causés à la Ville et son administration en plus des dommages financiers. La Couronne juge le crime comme majeur et demande à la juge une peine exemplaire de 36 à 42 mois de prison ferme. La juge, Sonia Rouleau, rendra sa décision le 11 octobre prochain.

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