La renaissance du camp minier Selbaie pourrait s’appeler B26

Mooney Factory for AOPA Magazine

Le développement par la Société québécoise d’exploration minière (Soquem) du projet polymétallique B26, à quelques dizaines de kilomètres au sud de la zone de déformation Sunday Lake, pourrait bien relancer le camp minier Selbaie.

C’est du moins ce qu’a fait valoir Angélique Beaudin, chef de projet chez Soquem, dans le cadre du congrès Xplor 2015 de l’Association de l’exploration minière du Québec.

Situé au sud-est de l’ancienne mine Selbaie et découvert par Billiton en 1997, le gisement B26 est entré en dormance en 2004 après la fermeture de la mine Selbaie, qui de 1981 à 2004 avait produit quelque 56,5 millions de tonnes de minerai de cuivre, de zinc, d’argent et d’or. D’abord partenaire de Billiton, Soquem est devenue l’unique propriétaire de B26 en 2010. En 2013 et en 2014, elle y a relancé les travaux d’exploration.

Beaucoup de cuivre et de zinc

«Nous avons réalisé 57 000 mètres de forage et pris 500 échantillons de densité, a indiqué Mme Beaudin. Nous avons obtenu des résultats de 1,2 % de cuivre sur 34,8 mètres et 2,3 % de cuivre sur 10 mètres. Dans le zinc, nous avons frappé 3,1 % sur 33,8 mètres et 1,9 % sur 58,5 mètres. Tout cela dans des enveloppes minérales qui s’étendent sur plus de 500 mètres. Dans tous les cas, le potentiel de minage est bien présent.»

Les zones riches en cuivre ont aussi rapporté des teneurs intéressantes en or, tandis que l’argent s’est démarqué dans les zones riches en zinc.

«Ce ne sont peut-être pas d’énormes quantités, mais elles sont économiquement intéressantes, a fait observer Angélique Beaudin. La structure de B26 ressemble beaucoup à celle de Selbaie, où l’or et l’argent comptaient pour une part minime de la production en termes de quantité, mais où leur valeur représentait 50 % du total.»

Le bon contexte

Forte de ces résultats, Soquem a entrepris une estimation des ressources minérales de B26 avec l’objectif d’en faire une mine polymétallique. «Les résultats vont influencer nos décisions futures, a mentionné Mme Beaudin. Une chose est cependant certaine, c’est un bon contexte pour explorer pour les métaux de base puisque les prix sont à leur plus bas. Comme il s’agit d’un cycle, lorsque la mine sera prête à entrer en production, les prix devraient avoir remonté.»

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