La SADC lance une nouvelle initiative pour la région

Selon la SADC, une des premières étapes sera de sensibiliser les entreprises, mais aussi la population à cette nouvelle tendance d’économie circulaire.

La Société d’aide au développement des collectivités (SADC) Chibougamau-Chapais vient tout juste de lancer une nouvelle initiative de développement économique qui vise la nouvelle tendance, soit l’économie circulaire.

L’initiative vise la croissance de l’expertise et de l’entrepreneuriat local dans le secteur de l’économie circulaire afin de favoriser le marché des coproduits et la mise en place de symbioses industrielles sur le territoire d’Eeyou Istchee Baie-James. En fin de compte, les rejets des uns deviennent les ressources des autres. La SADC Chibougamau-Chapais est fière de cette nouvelle initiative visant l’économie circulaire nous informe Annie Potvin, directrice générale de la SADC Chibougamau-Chapais.
« Ce projet permettra de développer de nouvelles compétences, de nouveaux marchés et de nouveaux projets d’entrepreneuriat sur le territoire », estime-t-elle.

L’initiative est rendue possible grâce à la collaboration de la Société du Plan Nord qui investit 130 000 $ dans l’aventure. La SADC contribue aussi à la hauteur d’une vingtaine de milliers de dollars. « Notre soutien permet à la fois d’encourager l’essor de l’économie circulaire dans la région et de favoriser le développement durable du territoire nordique », souligne Patrick Beauchesne, président-directeur général de la Société du Plan Nord.
Il poursuite : « L’initiative de la SADC Chibougamau-Chapais, qui répond à une priorité énoncée par les acteurs d’Eeyou Istchee Baie-James, correspond à l’une des 49 actions du Plan d’action nordique 2020-2023 du gouvernement du Québec. Ce plan, coordonné par la Société du Plan Nord, vise à fournir les outils appropriés aux communautés nordiques pour qu’elles habitent pleinement leur territoire. »

Le projet

Le projet vise à identifier des occasions d’affaires favorisant la gestion et la valorisation des coproduits par la réalisation d’audit chez des entreprises du territoire : alimenter la base de données de Synergie Québec pour le territoire d’Eeyou Istchee Baie-James actuellement non représenté; enrichir les compétences techniques et le savoir-faire des acteurs du territoire en matière d’économie circulaire (PME, donneur d’ordre et organismes socioéconomiques); sensibiliser les acteurs du territoire au concept de l’économie circulaire notamment par l’organisation d’un colloque régional sur ce sujet; optimiser l’utilisation des ressources sur le territoire.

Une des premières étapes sera la sensibilisation avoue madame Potvin. « Oui, nous allons les accompagner, mais il faut d’abord sensibiliser, pas seulement les entreprises, mais aussi la population à cette nouvelle tendance d’économie circulaire. Nous voulons faire un évènement qui va regrouper le plus possible d’entreprises. Pour les sensibiliser, nous aimerions tenir cette activité à l’automne », dévoile-t-elle.

Ressource

La SADC veut engager une ressource qui va mener le projet. « Nous voulons trouver la perle rare qui a de l’expertise en environnement et qui sera capable de faire avancer le projet. Une personne qui connait bien le développement durable et qui a aussi des notions d’économie », explique madame Potvin. Le défi de cette personne sera de trouver des promoteurs et de développer, à partir de leurs idées, leurs projets. D’ailleurs, un affichage est en cours afin de trouver la perle rare qui pourra porter le projet. Concrètement, le défi sera de trouver des promoteurs et de développer à partir de leurs projets.

L’économie circulaire, c’est un nouveau concept et au-delà des sommes qui sont annoncées, la SADC est prête à mettre du temps et des ressources pour donner une chance à des projets de voir le jour. « Le plus petit projet sera le bienvenu », précise la directrice générale de la SADC. « À toutes les fois qu’on parle d’économie circulaire, ce sont les grosses entreprises qui sont données en exemple. Mais ça peut être aussi simple qu’un camionneur qui vient livrer des marchandises ici et qui retourne toujours vide vers sa destination d’origine… Si nous réussissons à faire en sorte que sa remorque reparte pleine pour faire des livraisons au sud, c’est de l’économie circulaire », donne-t-elle comme exemple.

Le projet est ouvert à toute la région que ce soit pour le secteur de Chibougamau-Chapais, mais aussi à Lebel-sur-Quévillon et Matagami. « Les communautés cries seront aussi les bienvenues si elles ont des projets à déposer », note madame Potvin.

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