La SDBJ s’associe à Consorem

Pour Simon T. Hébert, directeur du portefeuille minier à la SDBJ, "on sent qu'avec le Consortium, on peut aller plus loin dans la recherche géoscientifique. »

À la fin de décembre 2021, la Société de développement de la Baie-James (SDBJ) est devenue membre associé du Consortium de recherche en exploration minérale (Consorem) ce qui lui donnera un accès privilégié aux recherches effectuées par cet organisme durant les 20 dernières années.

La SDBJ siégera désormais aussi au comité de gestion scientifique et au conseil d’administration – comme observateur – du Consorem.
L’organisme, basé à l’Université du Québec à Chicoutimi, regroupe des chercheurs, des représentants du gouvernement et une vingtaine de compagnies minières (Glencore Osisko, Corporation Métaux précieux, etc.). « Ce sont les compagnies qui décident quels projets de recherche vont être faits, explique le directeur du Consorem, Benoît Lafrance. Nous faisons de la recherche appliquée, collaborative et précompétitive. »

Aller plus loin

Nombre des membres du Consorem étaient déjà partenaires de la SDBJ. Le lien direct avec le Consorem permettra à l’organisme de se dépasser, selon son directeur du portefeuille minier, Simon T. Hébert. « On investit habituellement dans des sociétés d’exploitation minière. On sent qu’on est rendus à un moment où on peut et on doit en faire plus. On sent qu’avec eux [le Consorem], on peut aller plus loin dans la recherche géoscientifique. »
Selon M. Hébert, le consortium a énormément travaillé sur le territoire de la Baie-James durant les deux décennies précédentes, notamment sur des cibles.

Une base de données

Avec un investissement de 20 000 $, la SDBJ obtient un accès privilégié et instantané aux résultats des recherches du Consorem alors que ces informations, lorsqu’elles sont rendues publiques, ne le sont qu’un an après la fin des recherches.
De plus, la SDBJ aura accès à une version compilée et homogénéisée de la synthèse métallogénique, métamorphique, géochronologique et structurale d’Eeyou Istchee Baie-James. Ces recherches sont actuellement disséminées dans différents documents de doctorants, de minières et d’antennes gouvernementales et elles utilisent parfois des terminologies différentes pour dire une seule et même chose.
« Le Consorem va compiler l’information […] dans une base de données interrogeable pour aller cibler plus efficacement [les caractéristiques géologiques favorables à la minéralisation], souligne M. Hébert. Énormément d’information géoscientifique sur la Baie-James sont publiques; le problème c’est que toute cette information vient dans différents documents déposés par les sociétés. Et il y a un immense travail d’homogénéisation à faire. Ça va être un immense bond en avant quand on va accomplir ça. »

Des résultats en avril

La construction de la base de données a commencé en 2021, avant que ne débute le partenariat entre le Consorem et la SDBJ.
« Une première phase devrait être terminée d’ici la fin d’avril », de dire Benoît Lafrance. Cette phase concerne une bonne partie des sous-provinces de La Grande et d’Opinaca, où se trouve notamment la mine Éléonore.

Le directeur du Consorem hésite à se prononcer sur le temps qu’il faudrait pour terminer une banque de données couvrant l’ensemble de la région.
Il est entendu que, pour que des phases ultérieures s’ajoutent, elles doivent être votées par les membres du Consorem. Dans la négative, l’investissement de la SDBJ serait placé dans un autre projet portant sur le territoire Eeyou Istchee Baie-James.
Actuellement, la base de données est montée par deux étudiants à la maitrise et un chercheur à temps partiel.

Identifier les cibles

Cette banque de données sera fort utile aux sociétés d’exploitation minière sur le territoire assure la SDBJ.
« Parfois, explique Simon T. Hébert, il y a une cible juste à côté d’où elles se trouvent.
On ne veut pas remplacer leur équipe d’exploration, simplement emmener de la nouvelle information qui pourrait leur être bénéfique, ainsi qu’aux nouvelles sociétés.
Les sociétés d’exploitation n’ont pas une équipe de chercheurs universitaires qui peuvent pousser des concepts pouvant mener à la découverte de nouveaux indices. »

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