La solution se fait attendre

La mairesse de Chapais, Isabelle Lessard, tente de solutionner un dossier vieux de 20 ans.

Après plus de 20 ans d’attente, la ville de Chapais verra-t-elle bientôt sa seconde source d’eau potable protégée contre la contamination?

La mairesse de Chapais, Isabelle Lessard, a rajouté cette question à l’ordre du jour lors de la réunion du 15 juin dernier du Gouvernement régional Eeyou Istchee Baie-James (GREIBJ). Selon la présidente de ce dernier, Manon Cyr, également mairesse de Chibougamau, une rencontre est imminente entre le personnel du GREIBJ, de Chapais et le maître de trappe et le chef de Waswanipi, Marcel Happyjack.

Source secondaire

Environ 35 % de l’eau potable de Chapais provient du lac de Presqu’île, situé sur le territoire de Waswanipi. Des camps de chasse et de pêche aux installations sanitaires non conformes érigés en bordure du lac sont une source potentielle de contamination en vertu des normes du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques. Leurs eaux usées se déverseraient sur les sols dans le secteur.

Les campements seraient passés d’un à neuf entre 1999, moment où Chapais a commencé ses démarches, et 2018.
Ni le contremaitre des travaux publics de Chapais, Simon Blanchet, ni le chef Happyjack n’étaient disponibles au moment d’écrire ces lignes pour dire combien de camps sont maintenant installés sur le site. Chapais s’inquiète aussi du bassin versant du lac.

L’historique

En entrevue, la mairesse de Chapais assure qu’il n’est pas question d’enlever les camps de pêche et de chasse, mais de rendre les installations conformes.

« On s’attend à ce que ce soit géré au sein du GREIBJ, dit Mme Lessard, parce que ce n’est pas sur notre territoire. La complexité est là. Selon nous, c’est la responsabilité financière du GREIBJ d’avoir des installations correctes. »
Une lettre de la directrice générale de Chapais, Mélanie Gagné, envoyée à la direction du GREIBJ le 27 avril dernier, fait l’historique du problème.

Selon cette lettre, le dossier a d’abord été transmis à la Municipalité régionale de la Baie-James en 1999, puis au GREIBJ, sans aucun résultat.

En 2018, une rencontre a lieu entre des représentants de Waswanipi, de Chapais et du GREIBJ, où il était question des installations sanitaires mais aussi de la gestion des déchets. Aucun geste concret ne semble résulter de cette rencontre. Le maire de Chapais à l’époque, Steve Gamache, relance la GREIBJ sur le sujet en 2020 et 2021, toujours selon la lettre de Mélanie Gagné.
« C’est juste de dire que rien n’a été fait depuis 1998 », considère la mairesse Lessard.

Depuis son intervention à la séance du conseil du GREIBJ, Mme Lessard dit avoir été mise en contact avec le chef Happyjack; une rencontre doit avoir lieu avec celui-ci, le maitre de trappe du secteur du lac Presqu’île et des représentants du GREIBJ¬. Aucune date n’a été fixée.

Un dossier actif?

De son côté, la présidente du GREIBJ, Manon Cyr, assure que le dossier n’est pas tombé dans l’oubli. « Il y a du travail qui se fait, dit Mme Cyr. […] Normalement, il y a des analyses qui ont été faites, il faut avoir les résultats de tout ça. Il y a des choses qui s’en viennent. »

Mme Cyr dit ignorer si les inquiétudes de la Ville de Chapais pour son eau potable sont fondées ou non. « Après cette rencontre [avec Waswanipi et Chapais], on va avoir une meilleure idée de ce qui en est. »

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