La ville de Chibougamau doit déjà renouveler sa flotte

La municipalité doit déjà prévoir de renouveler sa flotte de camions pour la collecte des matières résiduelles.

À peine un an après avoir municipalisé la récolte des ordures et des matières recyclables, la Ville doit déjà prévoir l’achat de nouveaux camions. Le conseil municipal s’apprête d’ailleurs à adopter un nouveau règlement ayant pour objet de faire l’acquisition de véhicules et d’équipements dédiés à la collecte et au transport des matières résiduelles et d’un emprunt de 1,1 M$

Il y a un peu plus d’un an, la Ville de Chibougamau avait décidé de municipaliser son service de collecte des ordures et des matières recyclables suite au prix nettement à la hausse des soumissions reçues à l’époque. Il faut aussi se souvenir que, pour réaliser sa municipalisation de la collecte, la Ville avait dû procéder à l’acquisition rapide de 4 camions usagés pour effectuer ses collectes. Deux camions étant assez récents, ils sont utilisés pour les activités régulières, soit un 2020 et un 2017. Deux camions plus âgés étaient destinés à servir de mulets, soit un 2012 et 2008.

La mairesse de Chibougamau, Manon Cyr, veut rassurer les gens. « Nous savions que nous allions devoir faire l’acquisition de nouveaux camions dans un avenir proche. » Elle mentionne que, lorsque son administration a pris la décision de municipaliser ce service, tout s’est fait en trois mois à peine.

« Il fallait faire vite à l’époque. Nous n’avions pas le loisir de commander nos camions dû au délai de livraison beaucoup trop long. On a donc fait l’achat de véhicules usagés le temps de démarrer le département. On a pris ce qu’il y avait sur le marché à l’époque. » Un des camions va très bien nous informe la mairesse. Pour le second, c’est plus compliqué, puisque son bras, plus petit, est moins adapté à notre réalité avec les trottoirs et les bancs de neige.

L’arrivée du compostage

La réalité de la ville va aussi bientôt changer. C’est que le compostage fera son apparition en 2024 à Chibougamau. Déjà implantée dans plusieurs municipalités au Québec, cette réalité rattrapera le conseil municipal assez rapidement. Les autorités sont bien conscientes qu’il faudra que les prochains camions – ceux qui effectueront la collecte -, devront être adaptés à cette nouvelle réalité. Il ne faut pas non plus passer sous silence que de nouvelles normes seront en vigueur bientôt et la ville devra s’adapter.

« C’est pour cette raison que nous regardons pour faire l’achat d’un camion qui sera bicompartimenté, ce qui nous permettra de faire une double collecte. » C’est une pratique qui se fait déjà dans d’autres municipalités : ramasser le compost en même temps qu’une autre matière comme le recyclage par exemple. Dans l’équation, il ne faut pas négliger que les délais de livraison pour de tels équipements sont souvent de l’ordre de 12 à 18 mois.

L’administration de Mme Cyr a également donné le feu vert pour la construction d’un bâtiment au lieu d’enfouissement technique qui servira au recyclage, en remplacement de l’entrepôt temporaire situé au quartier du Golf. Malgré tous ces achats, la mairesse de Chibougamau nous a confirmé que la municipalisation était la chose à faire.

Plan de gestion des matières résiduelles

Dans la même lignée, lors de la séance de la semaine dernière, la Ville de Chibougamau a adopté un projet de Plan de gestion des matières résiduelles. La municipalité devra maintenant, selon la loi, le présenter en assemblée publique dans un délai de 45 jours. Le conseiller Alain Poirier invite la population à le consulter et voit cet outil comme essentiel pour la ville. « J’invite la population à prendre connaissance du plan. Il y a beaucoup d’enseignement à l’intérieur ainsi que les objectifs que nous nous sommes fixés. » Par exemple, diminuer le poids de matières par habitant qui finissent au lieu d’enfouissement technique. Présentement, le chiffre est de 668 kg/habitant. La cible est de 535 kg. Recycler au moins 75 % des matières recyclables alors que, présentement, nous en sommes à 45 %.
Le conseiller Poirier est convaincu que, comme citoyen, comme ville, tous les efforts doivent être faits pour réduire les gaz à effet de serre. « Et cette lutte commence par le recyclage et la gestion des matières que nous enfouissons dans le sol. »

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