L’Aquarelle atteint un bilan jamais égalé

Cette année, la maison d’hébergement L’Aquarelle a atteint un sommet jamais égalé depuis son existence avec un taux d’occupation de 100.4 %. Ce taux représente 146 femmes et 114 enfants pour un grand total de 260 personnes ayant besoin d’un hébergement d’urgence et sécuritaire.

C’est en juin dernier qu’avait lieu l’assemblée générale annuelle de la maison d’hébergement L’Aquarelle. Véronique Vallée, superviseuse clinique et agente aux communications souligne que c’est avec une grande préoccupation que la présidente du conseil d’administration, Colette Filion, les administratrices ainsi que la directrice générale, Marie-Ève Guay, ont présenté le rapport d’activité décrivant l’ensemble des réalisations pour l’année 2017-2018.  Celle-ci précise : « Des 260 personnes ayant besoin d’un hébergement d’urgence et sécuritaire, 88 femmes ont fait appel à ces services spécifiquement en violence conjugale. En tout, c’est 108 femmes qui se sont réfugiées dans notre ressource pour des motifs de violence. »

Cela a causé certains problèmes comme l’explique Véronique Vallée : « Avec cet achalandage, à certaines périodes de l’année, nous avons dû mettre en place une liste d’attente pour le service d’hébergement, n’ayant physiquement plus assez de places pour accueillir les femmes et leurs enfants dans le besoin. La maison d’hébergement L’Aquarelle est subventionnée pour 14 lits. Durant 7 mois de l’année, nous avons oscillé entre 20 et 27 personnes hébergées afin de répondre à la demande. »

D’autres demandes de services ont augmenté

La superviseuse clinique et agente aux communications ajoute que les demandes de services d’interventions auprès des femmes dans la communauté ont aussi augmentées. « Les capsules Web, diffusées depuis le 6 décembre 2017 sur notre page Facebook, ont assurément eu un impact sur l’augmentation des demandes. Plus de 153 femmes et enfants à l’extérieur de la ressource ont bénéficié des services d’écoute téléphonique, d’interventions ponctuelles et de suivis et de divers accompagnements juridiques, médicaux ou autres. Nous tenons aussi à préciser que le printemps 2018 fut particulièrement difficile. Nous avons vécu une importante recrudescence des demandes d’aides en crise suicidaire ». Toutes les employées de L’Aquarelle ont dû mobiliser un maximum d’efforts pour répondre aux besoins des femmes et leurs enfants.

Les causes de cette année record

Les causes de cette année record sont-elles dues à une augmentation de la violence ou à une augmentation de l’utilisation des services ? Véronique Vallée croit que c’est un mélange des deux. « Sans doute un mélange des deux puisque les maisons d’hébergement débordent de partout au Québec. Avec le mouvement de dénonciation #moiaussi, les femmes se sont ouvertes davantage sur les violences vécues : violence conjugale, violence envers les enfants, violence familiale, agressions sexuelles, tentatives de suicide, toxicomanie et itinérance ont été au cœur de nos interventions. L’équipe a travaillé quotidiennement sur ces problématiques dans un volume de demandes alarmant. »

 

 

 

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