Le défi logistique du Marathon Lévis-Québec

GESTION. Pour les organisateurs de Courir à Québec, qui gère le Marathon SSQ Lévis-Québec, le défi est double : briller dans l’exécution de toutes les tâches qu’exigent un tel événement… Et ne rien laisser paraître aux coureurs.

«Comment tout faire de la façon la plus fluide pour que le coureur ait l’impression que tout se fait tout seul, à part courir!» C’est ainsi que Denis Therrien, directeur de course à Courir à Québec, résume le défi organisationnel de l’événement autrefois connu sous le nom de Marathon des DeuxRives et dont il a été le PDG.

Le marathon qui attirera une dizaine de milliers de coureurs cet été se prépare depuis l’automne. Parmi les premières étapes réalisées figurent les discussions avec les Villes des territoires que le parcours traversera. Le ministère des Transports du Québec se trouve aussi au cœur des discussions, étant donné la fermeture du pont de Québec.

«Il faut jongler avec les nouveautés qui surviennent chaque année. Si une ville nous dit qu’il y aura des réparations dans tel secteur, il faudra s’adapter», fait savoir la directrice des événements, Isabelle Therrien.

Des six événements de courses que chapeaute Courir à Québec, le Marathon demeure le plus complexe : plus de kilomètres, plus de points d’eau et surtout plus de bénévoles.

«Recruter les bénévoles, c’est le défi le plus ardu, concède Mme Therrien. On les traite bien, ils sont de l’or en barre. Certains restent d’une année à l’autre mais il faut toujours trouver de nouveaux groupes.»

Quand Irène s’invite

Certaines éditions du Marathon ont donné plus de fil à retordre que d’autres aux organisateurs. Le facteur météo est déterminant.. C’est le cas en 2011, alors que Québec subissait les relents de l’ouragan Irène et a forcé l’annulation du Marathon. Le demi-marathon avait été maintenu.

«On invitait les marathoniens à faire le 21 km  pour qu’ils arrivent plus tôt, se remémore Isabelle Therrien. Sur le plan logistique, c’est assez incroyable d’avoir réussi ce tour de force, à la dernière minute comme ça. C’était pratiquement impossible! Mais d’un point de vue de la sécurité, on a fait le bon choix.»

Avant la mode

En voulant lancer un marathon entre Québec et Lévis en 1998, alors que la course n’était pas encore une affaire de mode, Denis Therrien n’a pas manqué d’audace. La première édition a attiré un peu plus de 2 000 coureurs.

«Quand tu parlais de faire un événement ne réunissant que des coureurs, on te regardait comme un bizarre qui rêve en couleurs! constate-t-il. La première édition a demandé un budget de 350 000 $. Mais trouver cet argent, c’était une job de bras! Convaincre les gens que ça valait la peine, que ton événement atteindrait une renommée, ce n’était pas évident.»

La renommée du Marathon SSQ Lévis-Québec, dont le budget de fonctionnement atteint les 1,2 M$, n’est plus à faire. Toutefois, avec la multiplication du nombre d’événements dans un marché de plus en plus compétitif, se distinguer demeure tout de même au cœur des préoccupations.

Selon M. Therrien, Courir à Québec se distingue par la qualité de son organisation. «Des visiteurs américains nous ont déjà souligné à quel point c’était mieux organisé que le Marathon de Boston, indique-t-il. Un sondage réalisé il y a 2 ans révélait un taux de satisfaction de 99 %.»

Le Défi des escaliers attire également l’attention : un Super défi de 19 km et 3 000 marches à monter et descendre, entre la haute et la basse ville. «C’est celui qu’on vend aux étrangers, relève Isabelle Therrien. C’est un très beau parcours qui permet de visiter la ville. J’ai découvert des endroits cachés que je ne connaissais même pas, alors que je suis native de Québec!»

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