Le roi des vendeurs d’auto prend sa retraite à 83 ans

En compagnie de son épouse, Marie-Paule.

Il a longtemps hésité mais, en riant, il avoue : « Fallait bien que j’arrête un jour. Je commençais à trouver cela difficile un peu avec la nouvelle technologie. J’ai donc décidé d’arrêter, alors qu’en 1955, je vendais déjà des voitures », souligne Raymond Dufour.

Il est âgé de 83 ans, mais bien malin qui pourrait deviner son âge. Il nous reçoit dans son sous-sol alors qu’il regarde les nouvelles à la lumière de son foyer. Raymond a une mémoire d’éléphant puisque, non seulement il se souvient des années, mais aussi des dates. « J’ai commencé à travailler le 26 juin 1950 dans un banque à Portneuf. En 1952, j’étais dans l’aviation pour l’Armée canadienne au Manitoba. Par la suite, je suis revenu à Portneuf dans la vente d’automobiles en 1955 et j’ai fait cela pendant 3 ans. » La mémoire ne lui  fait jamais défaut; on dirait qu’il lit des notes. « En 1958, je suis parti en Ontario et j’ai travaillé pour la Baie d’Hudson. Je suis arrivé à Chibougamau en 1959, toujours pour la Baie d’ Hudson. C’est en 1964 que j’ai débuté chez Chibougamau Automobiles ». Sa carrière dans la vente d’automobiles subira une interruption car, en 1977, il achète une entreprise qui vend du Yamaha. « En 1983, j’ai décidé de revenir au garage et je suis demeuré là jusqu’à ma retraite », souligne ce dernier.

Bien traité

Celui pour qui « la vente, c’est ma vie », tient à mentionner qu’il a toujours été bien traité. « J’ai toujours été bien au garage; je n’ai jamais eu de trouble. C’est la vie que j’avais choisie et je m’entendais bien avec tout le monde. Bruno Laflamme est quelqu’un de bien et je veux le remercier, lui et toute la gang du garage aussi. J’avoue que j’ai pensé arrêter lorsque Serge Lapointe est décédé. C’était plus qu’un confrère de travail, c’était un ami. J’aimais travailler avec lui. On avait du plaisir ensemble. Son départ m’a donné un grand coup, je l’avoue. »

Un petit tour au garage

La retraite pour Raymond, ce n’est pas un gros casse-tête. « Je vais faire un peu d’entretien dans ma cour. Je fais aussi un peu à manger et j’essaie de garder la forme. Je vais surement aller faire un tour au garage de temps en temps. » Il a parlé par la suite des élections municipales, car il se tient toujours au courant des nouvelles. Je ne vous dévoilerai pas ses choix; vous lui demanderez lorsque vous le rencontrerez.

Avant de partir, j’ai demandé à son épouse, Marie-Paule, si elle n’était pas trop inquiète d’avoir Raymond près d’elle toute la journée. Elle m’a simplement répondu qu’il n’y avait aucune inquiétude et que cela allait très bien aller.

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