«Les femmes autochtones doivent briser le silence»

Choqués et troublés face aux allégations d’abus de pouvoir et de sévices sexuels de la part de huit policiers de Val-d’Or, les intervenants souhaitent maintenant passer à l’action. Ils invitent les femmes autochtones à briser le silence.

Au lendemain de la diffusion de l’émission Enquête de Radio-Canada, le Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or (CAAVD) a convoqué un point de presse pour exiger une enquête indépendante et la suspension des policiers impliqués. La ministre Lise Thériault a répondu par l’affirmative (voir autre texte).

À Val-d’Or, des centaines de personnes étaient présentes au CAAVD. On pouvait sentir la rage, le dégoût et la tristesse des membres des communautés de l’Abitibi-Témiscamingue, de leurs chefs et des Valdoriens présents.

«Je suis perturbé. Comme père de famille, je suis dégoûté. Comme Algonquin, je suis blessé. Comme chef d’Abitibiwinni, je suis choqué. Notre communauté est ébranlée. Je salue le courage de Bianca (Moushoun), Angela (King) et Pricillia (Papatie) d’avoir bravement raconté leur histoire. Ce n’est certainement pas facile de dénoncer les agissements des policiers, a souligné David Kistabish.

«Le traitement des forces policières envers les femmes autochtones s’ajoute à bien des fléaux tels les suicides, la violence, les dépendances et le racisme. Monsieur Justin Trudeau, je vous demande de passer à l’action et de réaliser votre promesse électorale, de mettre en place une commission d’enquête sur les femmes disparues ou assassinées», a-t-il lancé.

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