Les virus respiratoires sont aussi présents dans la région

Le Nord-du-Québec commence à ressentir ce que le sud du Québec constate depuis quelques semaines au niveau des virus respiratoires qui touchent la population, particulièrement les jeunes d’âge pédiatrique.

La circulation de plusieurs virus respiratoires fait son apparition dans les urgences de la région nous confirme le Dr Éric Goyer, directeur de la santé publique pour le NDQ. C’est un fait particulier que ces virus touchent la population en même temps et plus particulièrement les jeunes. « Fait à noter, c’est que ça touche particulièrement nos petits patients, la clientèle pédiatrique », confirme le Dr Goyer.

Pourquoi plus au niveau des enfants? La théorie la plus plausible, selon les autorités, c’est qu’il y a une sorte de rattrapage qui est en train de s’effectuer. Comme plusieurs virus ont peu ou pas circulé ces deux dernières années, suite à l’efficacité des mesures sanitaires, les enfants n’ont pas pu se faire d’anticorps contre eux. Présentement, ils sont exposés aux virus et sont plus susceptible de les attraper. Le Dr Goyer fait aussi remarquer que les enfants ont de plus petites voies respiratoires. Donc, quand ils font des infections, souvent ils risquent d’être beaucoup plus malades et certains ont besoin d’oxygène. « Présentement ce que l’on voit dans les urgences du NDQ, ce sont beaucoup plus de consultations pour des infections des voies respiratoires et même quelques hospitalisations depuis quelques jours. » Les trois urgences de la région – Chibougamau, Lebel-sur-Quévillon et Matagami – ont toutes remarqué une augmentation des cas pédiatriques avec symptômes aux voies respiratoires supérieures et ont dénoté 2 à 3 hospitalisations par jour depuis la mi-novembre.

Il y a trois virus principalement qui affectent plus les gens présentement dont la Covid-19 que l’on connait bien depuis maintenant 2 ans et qui continue de circuler mais qui affecte un peu moins les personnes touchées. Le virus respiratoire syncitial de son côté touche particulièrement les enfants. Ceux-ci sont généralement affectés très jeunes par ce virus et font rapidement leur immunité et n’en sont plus affectés par la suite. « Mais depuis deux ans, ils ont été très peu exposés à ce virus-là et c’est comme s’ils l’attrapaient tous en même temps », nous dit le Dr Goyer. Le troisième, on le connait bien, mais il commence en force, et ce, rapidement cette année : c’est l’influenza. La grippe est en augmentation importante partout au Québec et la vague devrait toucher le NDQ très prochainement. Les autorités s’attendent également à ce que plusieurs personnes soient touchées cette année, pour les mêmes raisons qui font que les enfants sont plus touchés. Le virus de la grippe a lui aussi très peu circulé ces deux dernières années.

Le vaccin

Même si tout le monde connait la réponse quand on leur demande ce qui est le plus efficace pour contrer le virus de la COVID et de la grippe, le Dr Goyer insiste. « Nous sommes à un mois de Noël. Le vaccin pour la grippe est disponible. Nous allons surement fréquenter des personnes qui sont plus vulnérables. Je pense ici aux personnes un peu plus âgées, les gens immunosupprimés, les femmes enceintes en fin de grossesse. Il est important d’avoir ses vaccins à jour et d’appliquer les autres mesures que l’on connait bien depuis deux ans, soit de porter le masque et de se laver les mains. Et si vous êtes malades, restez à la maison. N’allez pas exposer vos collègues, des amis ou de la famille aux virus. »

Un Noël différent

Quel genre de temps des fêtes passerons-nous cette année? Certaines personnes ont peut-être peur du resserrement de certaines mesures comme nous l’avons connu l’an passé. Le Dr Goyer croit que ça serait surprenant. « Ça devient maintenant une responsabilité individuelle de savoir ou non si on doit s’isoler et ne pas assister au party de famille si nous sommes malades. » La tangente ne penche pas du tout vers le retour de mesures aussi restrictives comme celles vécues lors des deux derniers Noël. Il faut trouver un équilibre entre le contrôle de la circulation des virus et la santé mentale des gens et la vie sociale. « Nous sommes rendus là, je crois. Il faut trouver l’équilibre entre gérer les maladies infectieuses qui circulent versus s’assurer d’une vie sociale qui va faire en sorte que ce sera moins dur pour les gens afin d’éviter les symptômes de dépression et d’anxiété. »

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