Lettre à un ami Anishnabe

Nous devrons être nombreux à saisir les occasions de bien vivre ensemble et de refuser de sombrer dans les peurs ridicules des animateurs de radios poubelles.

S’il y avait dans nos communautés des dizaines d’Édith Cloutier qui vouent leur vie à des causes plus nobles que de vendre de la publicité dans des radios d’idiots, le Monde serait déjà meilleur.

Nous ne demandons à personne d’être parfait, mais le minimum c’est quand même d’avoir un morceau de cœur au ventre, de croire un instant que le bonheur est un objectif et que la peur organisée, c’est du poison pour nos enfants.

Prenez la parole, gens normaux, avant que les peureux de ce monde fassent autant de bruit que leurs radios énergivores.

Souvenez-vous, la gang de la Maison des Jeunes l’Excuse à Val d’Or, que si ces radios puantes avaient existé en même temps que notre Maison des Jeunes, les animateurs à très Haute Prétention de ces poubelles auraient dit que nous cherchions de l’argent pour vous fournir du pot.

Ils n’ont de limite que le plaisir des peureux à les écouter, c’est à dire pas beaucoup de limites.

Prenez la parole, Patrick, Mélissa, Caroline, Mélanie, Mathieu, Marc, et demandez à la gang qui avait du cœur à l’époque d’en faire autant. Nous ne sommes pas venus au Monde pour devenir ce que ces radios souhaitent faire de nous : des zombies crédules.

Quand une radio poubelle de la ville de Québec tente de faire de nous, en Abitibi, des imbéciles patentés qui ont oublié les années à vivre en paix, même si tout n’est pas rose dans notre cité, encore moins dans les réserves; ce qu’il faut faire ce n’est surtout pas de les applaudir, mais de chercher ensemble des solutions pour que demain soit meilleur.

Ne donnons pas prise aux menteurs qui utilisent des microphones pour nous salir, pour nous mépriser alors que nos enfants eux trouvent le temps et le plaisir de jouer ensemble dans la garderie du Centre d’Amitié autochtone de Val-d’Or, que nous faisons ensemble des marches à la réconciliation, que nous entendons des musiciens rendre hommage à notre fraternité.

Dehors les haut-parleurs de la haine, nous sommes capables de nous serrer les unes, les uns aux autres et de voir toute la beauté qui nous anime.

Ne mêlons pas tout, il y a des femmes blessées, et la justice va suivre son cours.

Entre-temps, retrouvons ce que certains tentent d’ensevelir sous les traits hideux d’une crise montée en épingle. Les radios poubelles et les journaleux médiocres profitent de leurs podiums pour rendre irrespirable l’air de la cité.  Ne leur donnons pas prise sur ce que nous avons de meilleur et continuons avec les gens normaux et sans peur à construire un territoire capable de nous recevoir, de nous voir souriants.

Je suis capable de dire Je t’aime à un ami, de dire Kisagin à une jeune femme qui mérite le bonheur… et j’en suis fier.

Daniel Gagné, citoyen de Val-d’Or13 novembre 2015

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