L’homme qui découvrait des mines

Si la découverte d’un gisement minéral est un événement marquant dans la vie d’un ingénieur minier, en avoir treize à son crédit relève de l’exploit. Et cet exploit, c’est Georges-Henri Dumont qui l’a accompli. Ce qui lui a valu une place au Temple de la renommée canadienne du secteur minier.

S’il y a eu L’Homme qui plantait des arbres, M. Dumont peut prétendre au titre de L’Homme qui découvrait des mines.

Ingénieur minier et géologue de formation, il est né en 1911 à Saint-Anselme, au sud de Québec. Fait plutôt inusité, ses six frères devinrent eux aussi ingénieurs, un fait qui fut reconnu en 1957 par la Corporation des ingénieurs professionnels du Québec lors d’un hommage rendu à la famille.

Débuter en trombe

La première découverte de Georges-Henri Dumont fut la mine d’or Adelmont, dans le canton de Louvicourt, en 1937. Un an plus tard, il découvrait dans le même secteur le gisement aurifère Monique.

En 1942, il découvrit à La Corne le gisement de lithium qui allait donner naissance à la mine Québec Lithium, qui fut en production de 1955 à 1966, puis de 2014 à 2015. Deux ans plus tard, M. Dumont ajouta à son palmarès la mine Louvicourt Goldfields, laquelle demeura en production pendant trois ans. Puis, en 1945, il révéla le gisement East Sullivan, lequel allait donner naissance à l’une des plus importantes mines de cuivre et de zinc de l’Abitibi.

Retour en force

Après une période de 15 ans passée sans découverte, Georges-Henri Dumont revint en force en 1960 avec un gisement de molybdène et de bismuth à Preissac, dont on allait extraire deux millions de tonnes de minerai de 1965 à 1970. En 1962, il réussit un doublé en découvrant la mine de fer Chesbar à Matagami, suivie de la mine d’or Québec Explorers à Dubuisson. Toujours dans la même décennie, alors à la recherche de nickel, M. Dumont découvre dans le canton de La Motte un autre indice de lithium.

Du nickel et encore des mines

En 1970, Georges-Henri Dumont finit par découvrir du nickel dans les environs de Launay. Ce gisement de classe mondiale, actuellement développé par Royal Nickel, porte d’ailleurs son nom en guise d’hommage.

Dans les années 1970, M. Dumont poursuivit sur sa lancée en découvrant la mine Mid-Canada, dans le secteur de Sullivan. En 1974, il continua avec la mine Bras-d’Or à Val-d’Or, dont la production débuta en 1980. La mine fut renommée «Georges H. Dumont», en 1985. Enfin, en 1983, il découvrit l’aurifère Wrightbar à l’est de Val-d’Or.

Georges-Henri Dumont s’est éteint à Val-d’Or en 1999. Quatre ans plus tôt, en 1995, il avait été intronisé au Temple de la renommée du secteur minier canadien.

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