L’UMQ veut mettre fin au tabou sur la forêt au Québec

À l’occasion d’une réunion de travail conjointe de son Comité sur la forêt et de son Comité sur les changements climatiques la semaine dernière, l’Union des municipalités du Québec (UMQ) a déploré qu’il soit toujours difficile de parler de la forêt au Québec en 2020.  

« À chaque fois que la forêt fait la manchette, il survient un débat polarisant et souvent démagogique. » C’est à ce titre que l’UMQ a dévoilé les résultats d’un sondage de la firme CROP portant sur la perception de la population à l’égard de la forêt québécoise et de son impact dans la lutte contre les changements climatiques.

Prenant en exemple les discours des derniers mois sur la forêt et son rôle dans le bilan carbone du Québec, l’UMQ souhaite faire œuvre utile en nommant un tabou toujours présent au Québec. « Dès qu’on parle de la forêt, les esprits s’échauffent sans qu’on puisse discuter raisonnablement de la meilleure façon de faire contribuer cette ressource naturelle dans notre lutte contre les changements climatiques. Pourtant, comme le démontre un sondage de la firme CROP, parmi plusieurs initiatives pour réduire notre bilan en matière d’émissions de GES, les Québécoises et les Québécois identifient l’aménagement de la forêt comme ayant l’impact le plus élevé. Cette perception est corroborée par plusieurs experts », a déclaré Suzanne Roy, présidente intérimaire de l’UMQ.

Parmi les résultats du sondage, l’UMQ note également la perception positive des pratiques actuelles de l’aménagement forestier au Québec par les répondantes et les répondants. « On peut dire sans se tromper que l’aménagement forestier au Québec a bien changé depuis 15 ans à la suite du rapport de la commission Coulombe. Près de 60 % des Québécoises et des Québécois considèrent désormais l’aménagement de notre forêt comme plus responsable », a souligné Pierre Corbeil, président du Comité sur la forêt de l’UMQ.

Conversation nationale sur la forêt

Autant le sondage démontre que la forêt est perçue comme l’un des secteurs les plus importants pour lutter contre les GES et que sa gestion est responsable, autant les Québécois se questionnent sur le rôle exact que joue un arbre dans le cycle de captation de carbone. « Moins du tiers des répondantes et des répondants au sondage ont identifié la réponse la plus juste quant à l‘aménagement optimal de la forêt pour réduire les GES. Il nous faut donc nous poser collectivement la question suivante : comment entreprendre une nouvelle conversation nationale sur le rôle de la forêt dans notre lutte aux changements climatiques ? », s’est interrogé la présidente intérimaire de l’UMQ.

Afin d’alimenter cette conversation, l’UMQ déploiera plusieurs actions et outils d’information et de sensibilisation à l’intention du grand public sur ses différentes plateformes au cours des prochains mois

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