Matières résiduelles : Chibougamau veut améliorer son bilan

Selon Pierre-Luc Jobin, responsable du dossier, la population recycle quand même pas mal, mais il y a encore place à l'amélioration.

La Ville de Chibougamau a présenté à la population son nouveau Plan de gestion des matières résiduelles (PGMR) dernièrement. C’est devant une salle de citoyens intéressés que les responsables ont dévoilé ce que prévoit ce plan qui aura pour but d’améliorer la performance de la ville au niveau de gestion des matières résiduelles. Il faut le dire, présentement, les chiffres démontrés par les autorités de la Ville ne sont pas géniaux.

Constat

Dans son mot de bienvenue, la mairesse Manon Cyr s’est montrée optimiste pour l’avenir. Elle est consciente qu’il y a du travail à faire, mais que le plan proposé devrait donner de bons résultats à moyen terme. La consultation est là pour faire un constat de la situation actuelle et comment on peut intervenir pour améliorer la situation a lancé la mairesse aux personnes présentes. « Il faut faire le constat de la situation et voir comment on peut faire mieux. Il faut avoir un meilleur score au niveau du recyclage parce que, pour l’instant, ce n’est pas reluisant. Aussi comment fait-on pour envoyer le moins possible de matière au site d’enfouissement ce que nous appelons le LET (Lieu d’enfouissement technique). »

Faire mieux

Quand on regarde la situation actuelle avec les objectifs qui avaient été fixés dans le Plan d’action 2019-2024, il faut constater que la cible n’a pas été atteinte. La Ville visait un objectif de matières résiduelles par habitant de 525 kg par an alors que le constant est plus de 668 kg actuellement. La réalité, c’est qu’environ 28 % de matières, dont du compostage, se retrouvent à l’enfouissement. « La population recycle quand même pas mal, mais il y a encore place à l’amélioration », nous assure Pierre-Luc Jobin, directeur adjoint Service technique et responsable du dossier.

Les papier, carton, plastique, verre et métal sont valorisés à la hauteur de 62 % avec un objectif de 75 %. Les données sont cependant moins reluisantes du côté des commerces et industries où il y a un gros chemin à faire puisque la situation actuelle démontre un taux de recyclage à la hauteur de 37 %. Un des objectifs pour améliorer la situation de la Ville pour le prochain programme est de démarrer la collecte des matières organiques sur le territoire le plus rapidement possible soit vers 2023, améliorer la qualité et la quantité de matières récupérées tout en optimisant la collecte des matières résiduelles. Un réaménagement de l’écocentre sera aussi à prévoir pour augmenter l’efficacité du site.

Des citoyens préoccupés

Tous les gens présents – il y en avait une quarantaine -, avaient l’air très intéressés par les mesures qui sont prévues dans le PGMR. Certains auraient aimé avoir plus de statistiques concernant les différentes matières qui sont recyclées par la ville et savoir si l’exercice est monétairement rentable. Pour ce qui est des communications, M. Jobin a affirmé qu’une nouvelle ressource aux communications permettra aux citoyens d’être mieux informés sur le sujet. « Nous travaillons afin de mettre le tout en place avec des capsules et des outils promotionnels. Il y a aussi une future collaboration possible avec la Mine d’or afin qu’ils puissent récupérer les jouets et les donner au suivant. L’économie circulaire permet de récupérer les gros meubles ménagers aussi », affirme M. Jobin.

Pour ce qui est de la rentabilité, les opérations de collecte, de transport et du tri des matières recyclables sont compensées à 74 % actuellement et le seront à 100 % vers 2025. Le recyclage du métal et du fer ne coute rien à la ville et ne rapporte pas de bénéfices, mais évite l’enfouissement. Il y a aussi un ajout d’un système membranaire dans le site d’enfouissement qui demande beaucoup d’investissements. Mme Cyr ajoute que nous avons un très faible taux de participation en recyclage et cela fait en sorte que des matières recyclables se retrouvent au LET et cela est plus couteux.

Les intervenants en place ont aussi mentionné que le nouveau système de « Requête » mis en place par la ville aide les gens qui ont un questionnement sur les matières résiduelles à recevoir une réponse rapide directement de la personne responsable au dossier.

Facebook
Twitter
LinkedIn
Imprimer

ARTICLES SUGGÉRÉS