Maudore déclare faillite

Incapable de rencontrer ses obligations financières par rapport à ses créanciers, Minéraux Maudore a déclaré faillite.

La société qui avait tenté d’opérer les mines Géant Dormant et Vezza, au nord d’Amos, en a fait l’annonce le 16 mai 2016. Ses actifs ont été cédés sur une base volontaire à Restructuration Deloitte, qui a accepté d’agir comme syndic de faillite au profit de ses créanciers. Maudore a justifié sa décision en invoquant l’impossibilité d’accéder aux fonds nécessaires pour poursuivre ses opérations.

Les actifs sont constitués de plusieurs propriétés qui s’étendent sur une centaine de kilomètres à l’ouest de Lebel-sur-Quévillon. Parmi celles-ci figure le projet Osbell, situé à proximité de la municipalité. La plus récente évaluation de ses ressources par Maudore, datée du 29 octobre 2012, avait rapporté un potentiel de 546 299 onces d’or indiquées et de 902 436 onces d’or présumées.

Sur les chapeaux de roues

L’aventure de Maudore avait pourtant démarré sur les chapeaux de roues, lorsque la société avait racheté la mine Géant Dormant et le projet Vezza de North American Palladrium, en mars 2013. Moins d’un mois plus tard, sa division Mines Aurbec, créée spécifiquement pour opérer les deux mines, procédait à la première coulée d’or à Géant Dormant.

Près de 7 M $ en dettes

Les nuages noirs n’ont toutefois pas tardé à poindre. À l’été 2013, une bataille à coup de procédures judiciaires a opposé Maudore à Entrepreneur minier Promec à propos des termes de paiement d’un contrat pour des travaux à Vezza.

Les deux parties ont finalement enterré la hache de guerre à la fin d’octobre 2013 avec la conclusion d’une entente de restructuration consensuelle envers les principaux créanciers. Maudore et Aurbec avaient ainsi jusqu’au 31 octobre 2014 pour rembourser des dettes totalisant 6,69 M $, soit 2,36 M $ pour Maudore et 4,33 M $ pour Aurbec.

Sur le respirateur artificiel

Entre-temps, au début d’octobre 2013, Maudore a suspendu les opérations à Vezza pour se concentrer sur Géant Dormant. Puis, dans son rapport trimestriel pour les mois de juillet, août et septembre, la société déclarait qu’il subsistait un doute quant à sa capacité à obtenir du financement additionnel et à générer des liquidités, condition obligatoire à la poursuite de ses activités.

Le doute est devenu une certitude en juin 2014 lorsque Maudore a annoncé une réduction temporaire de 54 % des effectifs à Géant Dormant. En septembre, elle s’est placée sous la protection de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité. Puis, en novembre, la société a annoncé la suspension de toutes ses opérations jusqu’à nouvel ordre.

Un démantèlement morceau par morceau

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