Menace envers le PM | Luc McNichol reconnu coupable

Quebec, Canada - 11/11/2020: Remembrance Day ceremony in Quebec with Francois Legault, Premier of Quebec

Le Chibougamois Luc McNichol était de retour en cour la semaine dernière pour subir son procès au palais de justice de Chibougamau. McNichol faisait face à deux accusations de menaces de mort à l’endroit du premier ministre François Legault, des propos tenus sur la plateforme Facebook à l’automne 2020. C’est une plainte de la Centrale d’information criminelle qui a déclenché l’enquête de la Sureté du Québec dans ce dossier à la suite de 4 publications sur la page Facebook de l’accusé qui ciblait le premier ministre François Legault.

Menaces

Sous le pseudonyme « pepitodiaz », l’accusé a fait au total 4 publications menaçantes envers François Legault. « Ça prendrait juste une balle pour arrêter la crise ! Hein, François !!! » Un autre message suggère que « le PM va mourir la bouche ouverte », « on va s’occuper de toi, trou du cul, mange marde. » Un des messages parlait d’un rêve de voir la tête de Legault sur le bout d’une pique.

L’enquêtrice en cybercriminalité de la SQ, Judith Lemieux, qui a mené l’enquête pour trouver l’auteur des messages derrière le pseudonyme n’a eu qu’à faire des recherches de nature publique sans démarche particulière pour compléter son travail. Dans une des publications de son profil anonyme, le nom de l’auteur était mentionné. Avec celui-ci, elle a rapidement trouvé un profil Pinterest de McNichol qui correspondait en tout point à celui de « pepitodiaz ». C’est suite à cette enquête que des accusations pour avoir proféré des menaces de causer la mort ou des lésions corporelles selon l’article 264.1 du code criminel ont été déposées.

Pour sa défense dans son témoignage, l’homme de 52 ans qui est sans emploi mais qui se dit solutionneur (hacker), croyait que ses propos n’étaient visibles que de la part de ses amis, que son compte était privé. Il dit n’avoir jamais autorisé que son compte ne devienne public. Sans faire partie de groupe radical, M. McNichol dit vouloir faire sortir la vérité sur les vaccins et la pandémie. Lorsque contre-interrogé par le procureur de la couronne Me William Lacombe, il a mentionné ne pas en vouloir personnellement à François Legault, mais il n’aime pas le personnage. Pour lui, il était important de dire la vérité et que les propos qu’il a tenus n’étaient pas des menaces à ses yeux.

Plaidoiries

Pour la défense, Me Jean Girard énonce le fait que la pandémie, à l’époque des publications, soulevait beaucoup de frustration, de colère, mais que les propos retenus ne respectaient pas les critères pour être considérés comme des menaces. Ces publications étaient beaucoup plus pour intimider. Ce n’était pas pour passer à l’acte.

Du point de vue de l’accusation, le procureur a martelé que la nature des propos ne laisse aucun doute et doivent être pris très au sérieux. Me Lacombe a mentionné que l’accusé était un activiste convaincu et convaincant dans ses propos, qu’il avait un comportement impulsif même dans son témoignage et que les explications durant son témoignage étaient plutôt obscures. Il l’a décrit comme étant quelqu’un de frustré de la situation avec beaucoup de colère.

La juge Isabelle Boillat n’a pris que 2 heures avant de rendre son verdict. Elle a déclaré l’accusé coupable des deux chefs d’accusation portés contre lui. Elle a mentionné n’avoir aucun doute dans son esprit de la culpabilité de l’accusé qui devra faire 75 heures de travaux pour chaque chef d’accusation. Cependant les peines sont concurrentes. Les peines sont assujetties à une probation de 2 ans avec une interdiction de posséder des armes à feu pour la durée de la probation. De plus, il sera interdit de faire référence à François Legault sur quelques médias sociaux que ce soient.

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