Moins de demandes mais plus de besoins

Depuis le début du confinement qui touche non seulement le Québec et le Canada mais aussi l’ensemble de la planète, un aspect du confinement inquiète les spécialistes de partout : c’est la santé mentale des gens. Et pour le Nord-du-Québec?

Si on regarde ce qui touche notre région, le nombre de demandes de services a baissé si on compare avec les statistiques de l’an dernier. Cette année, 84 demandes ont été faites pour le mois d’avril 2020, comparativement à 148 demandes pour 2019. Le CRSSSBJ observe une baisse des demandes depuis le début de la pandémie. Ces données concernent les accueils, analyses, orientations et références, santé-mentale réadaptation, consultations sociales et psychologiques de courte durée. Mais les autorités médicales sont conscientes que la baisse de demandes ne montre pas une baisse des besoins.

Du côté national, on observe la tendance inverse, puisque la détresse psychologique est passée de 2 % à 15 % de la population qui en souffriraient actuellement. On prévoit une hausse des demandes en services sociaux généraux, notamment en raison du confinement qui perdure et qui crée de l’anxiété, de l’irritabilité, de l’instabilité, particulièrement chez les clientèles vulnérables. Auprès de ces clientèles, les mesures de distanciation sociale sont beaucoup plus complexes à appliquer et à faire respecter.

Déconfinement

Que l’on soit pour un déconfinement hâtif ou tardif de la population – peu importe la solution choisie par les autorités -, l’une ou l’autre créera de l’anxiété dans la population.  Il y a bien sûr les pertes d’emploi, les écoles primaires et les garderies qui ouvrent, les adolescents qui ne retournent pas dans les écoles qui sont aussi au nombre des préoccupations. Les intervenants des centres de santé sont conscients du problème et travaillent fort pour rejoindre la population, par le biais des technologies, comme la téléconsultation, les capsules informatives, la disponibilité de plages sans rendez-vous, etc. Une des tranches d’âges qui est un peu préoccupante pour l’instant c’est celle des adolescents qui ne retourneront pas à l’école ce printemps. Ils sont considérés comme plus vulnérables en ce moment et les équipes du centre de santé réfléchissent sur des moyens de les rejoindre.

Depuis le début de la pandémie, les intervenants ont été proactifs et ont fait des appels téléphoniques aux personnes connues des services. Certains clients demandent une intensité d’intervention plus grande en raison des conditions qui étaient les leurs avant le début de la pandémie.

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