Objectif réconciliation

La candidate néodémocrate Pauline Lameboy avance que, parmi tous les partis, c'est le sien qui a la plateforme la plus valable en termes de réconciliation avec les peuples autochtones.

Si l’environnement et le logement font partie de sa plateforme électorale, la candidate néodémocrate d’Abitibi-Baie-James-Nunavik-Eeyou, Pauline Lameboy, privilégie avant tout la réconciliation avec les peuples autochtones.
Née d’un père cri et d’une mère blanche, Mme Lameboy a été élevée à Fort George puis à Chisasibi et a fait une partie de sa scolarité postsecondaire en Abitibi.

Conseillère de la nation crie de Chisasibi durant cinq ans, elle s’est en outre impliquée avec la jeunesse locale. Elle est actuellement coordonnatrice au sein de l’Association des femmes cries d’Eeyou Istchee.
Pauline Lameboy concède être novice en termes de politique fédérale, mais affirme être très familière avec la région et très bien connaitre Chibougamau, Lebel-sur-Quévillon et Chapais.
Elle a pour modèle l’ancien député néodémocrate de la circonscription, Romeo Saganash.
« J’ai regardé Romeo Saganash de très près, note-t-elle. Il était ma voie. » D’aucuns ont reproché à l’ex-député d’avoir surtout représenté Eeyou Istchee; Mme Lameboy assure qu’elle sera là pour tout le monde et que l’équité est pour elle une vertu essentielle. « Je suis Balance », illustre-t-elle.

La réconciliation pour tous

Pour Pauline Lameboy, parmi tous les partis, le NPD est celui qui offre la meilleure plateforme en ce qui a trait à la réconciliation avec les peuples autochtones, une notion qu’elle met de l’avant à plusieurs reprises lors de l’entrevue.
Elle rappelle que c’est M. Saganash, en 2015, qui avait présenté à la Chambre des communes le projet de loi C-262, la première mouture de la Loi concernant la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, qui a reçu la sanction royale en juin dernier.
« Le Bloc et les Conservateurs avaient démoli ça et les Libéraux n’avaient rien fait », s’indigne la candidate. En fait, les députés du Bloc québécois avaient unanimement appuyé la proposition de Saganash et ils ont aussi approuvé le projet de loi C-15.
Néanmoins, Pauline Lameboy considère que, encore aujourd’hui en 2021, le racisme systémique et la discrimination sont toujours présents. Elle en veut pour preuve plusieurs exemples tirés de sa vie personnelle.
La candidate néodémocrate rappelle en outre que très peu des appels à l’action de la Commission Vérité et réconciliation, formulés en 2015, ont été mis en place.
La réconciliation, assure-t-elle, est une valeur pour tout le monde: « C’est pour les Blancs aussi. Ça va aider à l’éducation sur tout le territoire. »

Logement

Face au problème du logement dans Abitibi-Baie-James-Nunavik-Eeyou, Pauline Lameboy fait valoir les solutions présentées dans la plateforme de son parti.
Le NPD promet de créer 500 000 logements de qualité et abordables en dix ans, de faciliter l’accès à la propriété grâce à des prêts hypothécaires sur 30 ans assurés par la Société canadienne d’hypothèque et de logement. Pour diminuer la spéculation, le parti néodémocrate s’engage aussi à imposer une taxe de 20 % aux acheteurs étrangers.
Mme Lameboy considère insuffisante l’annonce d’investissement immobilier faite par François Legault le 16 aout dernier. « On a besoin de 2 000 maisons sur le territoire Eeyou, avance-t-elle, et je ne compte pas le Nunavik. »

Environnement

S’ils sont élus, les néodémocrates s’engagent à investir dans la recherche et le développement pour l’industrie forestière, l’accès aux marchés, ainsi que dans les produits du bois à valeur ajoutée.
La plateforme du parti est peu loquace concernant l’industrie minière, se restreignant à une approche environnementaliste de renforcement du processus fédéral d’évaluation.

« Notre plateforme, énonce Mme Lameboy, c’est défendre l’eau, l’air et la terre. Mais veux, veux pas, on a des mines à Malartic, on a des mines à Val-d’Or, on a Stornoway. Les mines sont sur le territoire. Il faut faire attention au niveau de la destruction de l’environnement. Il faut faire d’autres études sur ce qu’ils peuvent faire ou ne pas faire. » Mme Lameboy ajoute que la création d’aires protégées est aussi dans sa plateforme.

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